Thèse soutenue

La poésie orale peule des pêcheurs de la vallée du Fleuve Sénégal (Pékâne) : approche géopoétique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marie Lorin
Direction : Ursula BaumgardtBassirou Dieng
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures et civilisations
Date : Soutenance le 25/09/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Université Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal ; 1957-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (1997-... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langage- Langues et Cultures d'Afrique Noire / LLACAN
établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Ursula Baumgardt, Bassirou Dieng, Alpha Ousmane Barry, Romuald Fonkoua, Xavier Garnier
Rapporteur / Rapporteuse : Alpha Ousmane Barry, Romuald Fonkoua

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette étude propose de mettre en relation une pratique poétique propre à la communauté des pêcheurs du fleuve Sénégal, le Pékâne (Pekaan en poulâr) – en particulier l’une de ses composantes la moins connue, le Diârâlé (jaaraale en poulâr)- et un paysage : la vallée du Fleuve Sénégal. Le Pékâne est une poésie orale en poulâr chantée a capella par des Soubalbés, c’est-à-dire les pêcheurs du Fleuve Sénégal. Le Diârâlé est couramment défini comme de la poésie descriptive. Il s’agit d’une poésie ancrée dans un territoire local qui retrace l’itinéraire des poètes circulant au bord du fleuve Sénégal. Cette dimension géographique fondamentale a orienté le choix d’un cadre théorique particulier, celui de la géopoétique, qui n’a pas encore été mis à l’épreuve pour étudier le Pékâne et ses différentes composantes. C’est pourquoi cette étude essaiera de montrer en quoi le Diârâlé peut être défini comme une poésie paysagère qui a su s’adapter à un contexte très mouvant. Pour ce faire, trois questions principales seront abordées. La première partie analysera comment le Diârâlé se construit sur un réseau non seulement intertextuel mais aussi social et culturel. Une seconde partie s’interrogera sur les évolutions du Diârâlé en montrant qu’il s’agit d’un genre dynamique qui a su se perpétuer au-delà de Guélâye Âli Fâl, la figure tutélaire du Pékâne contemporain sur lequel toutes les études avaient jusqu’à présent porté. Enfin, une dernière partie montrera que le Diârâlé peut être considéré comme une poésie paysagère et nomade en prise avec les bouleversements environnementaux qui frappent de plein fouet la Vallée du Fleuve Sénégal.L’analyse s’appuiera sur un corpus de six textes oraux, transcrits en poulâr et traduits en français, collectés auprès de deux chanteurs de Pékâne au Sénégal en 2011 et 2012.