Le néo-patrimonialisme. De la construction théorique à l'épreuve de l'état et de la démocratie électorale en Afrique. : Cas du Cameroun et de la côte d'Ivoire
Auteur / Autrice : | Vieux papa moussa Sarr |
Direction : | Robert Etien, Roland Ricci |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 14/12/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....) |
Jury : | Président / Présidente : Blaise Tchikaya |
Examinateurs / Examinatrices : Abdoul Hamid N’diaye | |
Rapporteur / Rapporteuse : Aïssa Kadri, Ahmed Ben Naoum |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse traite du paradigme du « régime néo-patrimonial », développé notamment par le politologue Jean-François Médard pour décrire la domination africaine. Partant des débats scientifiques qu’il a suscités, l’étude esquisse une concrétisation de ce modèle d’analyse dans cas nationaux : la Côte d’Ivoire et le Cameroun, pays africains en transition démocratique. Dans la lignée des travaux académiques sur la pénétration africaine de la démocratie électorale, la thèse considère cette démocratisation comme un facteur de crise pour les régimes néo-patrimoniaux très ancrés et développe une approche compréhensive de la manière dont le vote et la compétition politique se heurtent à la résistance de deux chefs d’Etat, Paul Biya et Laurent Gbagbo formés à l’imaginaire néo-patrimonial qui incite au perpétualisme. Dans la première partie méthodologique, le premier chapitre présente l’état de la recherche universitaire sur cette théorie et les termes de la controverse qu’elle suscite. Sont ensuite analysées (chapitre 2) les conditions d’inscription de ce paradigme dans les études africanistes comme modèle explicatif de la domination. La deuxième partie développe l’hypothèse d’un « néo-patrimonialisme national » pour analyser les trajectoires hégémoniques et l’émergence indigène des figures de domination (chapitre 3), ainsi que les modalités de la succession organisée par les « pères de la nation », Ahidjo et Houphouët-Boigny, dont la fin de règne a inauguré une crise hégémonique (Cameroun) et sociétale (Côte d’Ivoire) aux ramifications complexes (chapitre 4). La troisième partie observe la cohabitation ambiguë de la domination néo-patrimoniale et de la démocratie électorale qui aurait dû constituer une alternative. Ce paradoxe a un destin national : on analyse les ressources politico-stratégiques qui ont permis au régime néo-patrimonial de Paul Biya de survivre à la pénétration démocratique (chapitre 5), et à celui de Laurent Gbagbo de se fissurer au milieu des jeux d’acteurs et d’enjeux complexes le transcendant (chapitre 6).