Thèse soutenue

Impact de l'évolution du capital social sur la création de valeur de l'entreprise familiale au cours de la phase de transmission

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Auteur / Autrice : Sana Karray
Direction : Ali SmidaLassaâd MezghaniAli Smida
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 16/12/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
: Université de Carthage (Tunisie)
Laboratoire : Centre d'écononomie de Paris Nord
Jury : Président / Présidente : Olfa Zribi
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Pauget
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Véry, Imen Mzid

Résumé

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L’importance de l’entreprise familiale (EF) et la légitimité de ce champ de recherche ne sont plus à démontrer. L’EF est une forme dominante dans plusieurs tissus économiques, dont celui de la Tunisie. La succession de l’EF a constitué un axe majeur de recherche dans ce champ. La transmission implique à la fois des enjeux économiques et sociaux inhérents à la survie de l’EF aux générations suivantes. Durant la dernière décennie, une série conséquente de travaux s’est intéressée à l’étude de l’EF et de sa transmission suivant l’approche par les ressources (Salvato et Melin, 2008 ; Sirmon et Hitt, 2003 ; Cabrera-Suarez et al, 2001). L’identification des ressources cruciales pour ce type d’entreprise, et la transmission de ces ressources constituent deux questions fondamentales pour cet axe de recherche. Le capital social, en tant que ressource caractérisant l’imbrication de la sphère familiale avec celle des affaires, a été identifiée comme ressource cruciale de l’EF (Pearson et al, 2008 ; Arrègle et al, 2007). Le capital social de l’EF se caractériserait par une certaine stabilité, liée à la longévité du fondateur, mais accuserait, également, un moment critique lors de l’entrée du successeur. Cette recherche se propose d’enrichir la compréhension de la phase de transmission en s’intéressant à l’évolution du capital social intra-organisationnel de l’EF, suite à l’entrée du successeur. Notre étude s’inscrit dans la continuité des travaux mobilisant la théorie de Nahapiet et Ghoshal (1998). Cette théorie avance que le capital social est une ressource déterminante de la création de valeur des organisations. Notre recherche ambitionne d’explorer l’évolution de la relation entre le capital social de l’EF et sa création de valeur, suite à l’entrée du successeur. Nous avons mené une étude longitudinale, sur une période de 18 mois, auprès de quatre EF où le successeur a récemment rejoint l’entreprise. Deux groupes de cas sont identifiés suivant le niveau de création de valeur de l’EF. Le premier groupe a révélé des évolutions remarquables au niveau des dimensions structurelle et cognitive du capital social. L’évolution de la création de valeur dans les deux cas de ce groupe s’est manifestée à travers des innovations produits, des innovations organisationnelles et de nouveaux choix stratégiques. Le deuxième groupe a révélé une évolution moins remarquable de la dimension structurelle du capital social et une certaine stabilité des dimensions relationnelle et cognitive. L’évolution de la création de valeur a été timide dans les deux cas de ce groupe. Nos observations confortent certaines propositions théoriques avancées par Nahapiet et Ghoshal (1998) sur la relation entre le capital social et la création de valeur. Nos résultats révèlent, également, que l’évolution du capital social engendrerait de nouveaux choix stratégiques dans certains cas.