Thèse soutenue

Division du travail, apprentissage et perception des odeurs chez la fourmi Camponotus aethiops

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Auteur / Autrice : Margot Perez
Direction : Patrizia D’EttorreMartin Giurfa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethologie
Date : Soutenance le 08/01/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'éthologie expérimentale et comparée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
établissement de préparation : Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Fresneau
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Coureaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Christophe Sandoz, Roxana Josens

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Les fourmis forment des sociétés complexes où les individus sont spécialisés dans des tâches spécifiques (e.g., reproduction, soin au couvain, fourragement) et leur comportement naturel repose principalement sur l’olfaction. L’objet de ce travail était d’améliorer nos connaissances sur la division du travail, l’apprentissage et la mémoire olfactifs chez la fourmi Camponotus aethiops, qui fourrage en partie des nectars extra-floraux. Nous avons montré que la sensibilité au sucre différait entre les castes reproductrices et ouvrières, illustrant le modèle des seuils de réponse, qui postule que la division du travail émerge des différences dans la sensibilité à des stimuli biologiquement pertinents pour la réalisation des tâches. La sensibilité au sucre sous-tend les performances d’apprentissage olfactif appétitif : plus la fourmi est sensible au sucre, mieux elle apprend l’association appétitive. Ainsi, les fourrageuses, plus sensibles au sucre que les nourrices, apprenaient mieux l’association odeur-sucre. Les dimensions chimiques des odeurs (e.g. longueur de chaîne carbonée, groupe fonctionnel) et l’expérience olfactive jouent un rôle central dans la perception des odeurs. La similarité perceptuelle entre des odeurs d’un même groupe fonctionnel (aldéhyde) était inversement proportionnelle à la différence de chaîne carbonée entre les odeurs. De plus, la discrimination olfactive était améliorée par un apprentissage différentiel. Enfin, nous avons montré que la perception des mélanges d’odeurs dépendait de la combinaison du groupe fonctionnel et de la longueur de chaîne carbonée, avec généralement une plus grande saillance des alcools sur les aldéhydes et des chaînes longues sur les courtes. Notre étude apporte une meilleure compréhension de la division du travail, la perception et l’apprentissage olfactifs chez la fourmi.