La balance bénéfice/risque des traitements antithrombotiques chez les patients athérothrombotiques
Auteur / Autrice : | Grégory Ducrocq |
Direction : | Philippe Gabriel Steg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pathologie cardio-vasculaire |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Résumé
Les événements hémorragiques chez les patients athérothrombotiques sont fréquents. Nous avons observé une importante hétérogénéité de la fréquence de survenue des événements ischémiques et hémorragiques en fonction de la zone géographique analysée. Nous avons ensuite observé que les saignements majeurs étaient globalement associés à une plus forte mortalité à court terme mais pas à long terme. Et que l'impact sur la mortalité variait en fonction du type de saignement. Compte tenu de cette surmortalité, nous avons mis au point un score clinique destiné à prédire les événements hémorragiques chez les patients athérothrombotiques stables. Nous avons également montré qu'un ACT < 300s prédisait un surrisque d'événements ischémique mais que l'ACT ne prédisait pas les événements hémorragiques. Nous avons ensuite démontré qu'un antécédent d'AVC ou d'AIT était associé à une augmentation du risque de décès, d'infarctus, ou d'AVC avec augmentation du risque d'AVC ischémique mais également augmentation du risque d'AVC hémorragique. Ce surrisque d'AVC hémorragique devenant disproportionné chez les patients sous bithérapie antiagrégant plaquettaire. Nous avons ensuite observé que l'utilisation d'une stratégie d'anticoagulation post angioplastie primaire ne réduisait pas les événements ischémiques mais que par contre, elle augmentait les événements hémorragiques. Enfin, le rôle des transfusions chez les patients anémiques présentant un infarctus du myocarde reste un sujet de débat. Nous avons observé que l'anémie et les saignements étaient associés avec une surmortalité et que, à l'inverse, les transfusions n'étaient associé ni à une surmortalité ni à une amélioration du pronostic.