Coinfections, superinfections et interférences virales des VIH - 1 au niveau cellulaire
Auteur / Autrice : | Azaria Remion |
Direction : | Fabrizio Mammano, Sentob Saragosti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Virologie |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biochimie, biothérapies, biologie moléculaire, infectiologie (Paris2009-2013) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Résumé
L'importance de la recombinaison génétique dans l'évolution du VIH-1 est telle qu'elle pourrait constituer une étape à part entière du cycle infectieux du virus. Ce phénomène n'est possible qu'à la suite d'une double infection cellulaire. Cependant, l'infection d'une cellule par un virus VIH-1 réduit sa susceptibilité à se faire réinfecter par un phénomène dit d'interférence virale. Nos objectifs étaient de caractériser la dynamique de la susceptibilité cellulaire aux doubles infections VIH-1 ainsi que d'identifier les possibles modifications de ce paramètre en fonction du délai de double infection à la recherche des différents acteurs à l'origine de ces variations. Pour réaliser les doubles infections (coinfections et superinfections), in vitro, nous avons utilisé deux types de particules virales VIH-1 chacune possédant une protéine rapportrice différente, la protéine GFP et la protéine HSA. Ces particules virales nous ont permis, par cytométrie de flux, de suivre les distributions de ces deux infections en fonction du délai de temps entre les deux évènements. Nous proposons une approche originale pour quantifier certains des mécanismes induits par différents acteurs de l'interférence virale HIV-HIV après la 1ère infection. Alors que seule l'expression de Rev au sein des cellules infectées est nécessaire et suffisante pour fortement diminuer la distribution des superinfections, l'expression d'autres gènes viraux permet d'appliquer une restriction virale supplémentaire. Nous démontrons également qu'en absence de ces mécanismes viraux indépendants mais complémentaires, les cellules infectées conserveraient dans le temps une susceptibilité accrue aux doubles infections.