Le recrutement des basophiles induit par la prostaglandine D2 et dépendant de CXCR4 contribue à la pathologie lupique
Auteur / Autrice : | Christophe Pellefigues |
Direction : | Nicolas Charles |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | [Physiologie et] Physiopathologie |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Résumé
Le lupus systémique érythémateux (SLE) est maladie autoimmune multifactorielle caractérisée par la présence d'anticorps autoréactifs pathogènes. Les basophiles sont connus pour pouvoir augmenter la production de ces anticorps autoréactifs au cours du SLE en s'accumulant dans les organes lymphoïdes secondaires (SLOs) où ils supportent l'activation et la prolifération des plasmocytes. Les mécanismes de recrutement des basophiles vers les SLOs ne sont pas clairement établis et pourraient être des cibles thérapeutiques dans le SLE. Nous démontrons qu'une basopénie périphérique et une forte proportion de basophiles HLA-DR+ sont spécifiques de la néphrite lupique et associés avec l'activité du SLE. Chez les patients lupiques et dans un modèle murin, nous montrons que la prostaglandine D2 (PGD2) est impliquée dans la pathogénèse lupique en permettant une réponse des basophiles à CXCL12 et leur recrutement vers les SLOs. L'antagonisme des récepteurs à la PGD2 supprime le recrutement excessif des basophiles vers les SLOs, ce qui permet de diminuer la production d'autoanticorps et l'inflammation rénale dans un modèle murin de lupus. L'identification du contrôle exercé par la PGD2 sur le recrutement des basophiles dépendant de CXCL12'pourrait permettre le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques moins toxiques capables de prévenir les poussées de la maladie.