Entre les deux rives du canal du Mozambique : histoire et mémoires des Makoa de l'ouest de Madagascar : XIXe et XXe siècles
Auteur / Autrice : | Klara Boyer |
Direction : | Faranirina V. Rajaonah, Gabriel Andriamiarintsoa Rantoandro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'Afrique. Histoire, archéologie et histoire de l'Art |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris2000-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Mots clés
Résumé
Alors que la Grande Île avait été, durant des siècles, exportatrice d'esclaves, elle se mit au XIXe siècle à importer de façon massive des esclaves de l'Afrique orientale. Tous les esclaves est-africains ont été appelés Madagascar par les termes génériques de « Makoa » ou « Masombika », qui ont continué à désigner leurs descendants. À l'Ouest de Madagascar, des vieux Makoa continuent de transmettre le souvenir de leurs ancêtres venus d'au-delà des mers. En suivant le fil de ces récits oraux, confrontés à diverses sources archivistiques, j'ai tenté de reconstituer l'histoire de la traversée de ces aïeux, de l'Afrique centrale de l'Est à la côte Ouest de Madagascar. Leur migration forcée s'est réalisée au cours de la seconde moitié du XIXe sied( dans un contexte où la traite des esclaves était considérée comme illégale. Dans l'Ouest malgache, les MakoE ou Masombika ont connu des situations juridiques et des conditions sociales différentes. La pluralité de leurs stratégies individuelles et collectives, en contexte d'esclavage et de post-esclavage, illustre le caractère hétérogène du groupe. Des facteurs de cohésion liaient toutefois les Makoa, qui ont parlé à Madagascar une seule et même langue, importée du Mozambique.