Le freudo-marxisme : analyse des points de rupture
Auteur / Autrice : | Sébastien Allali |
Direction : | Max Kohn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherche en psychopathologie et psychanalyse |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Mots clés
Résumé
Les pères du freudo-marxisme, Otto Gross et Wilhelm Reich, s'éloignèrent de bien des idées de Freud, ce qui obligea ce dernier à prendre ses distances avec des disciples devenus indésirables. Les points de rupture concernent l'étiologie des névroses, la possibilité d'une « psychothérapie populaire », les modalités de la cure, les rapports entre psychanalyse et politique, la famille, l'éducation, la religion, le travail ou encore la création artistique. La pensée de Gross et celle de Reich ont néanmoins eu un rôle de taille, non seulement dans l'histoire de la psychanalyse mais encore dans l'élaboration même de la pensée freudienne. Ils furent les premiers à insister sur la part essentielle de la misère économique et de la misère sexuelle dans l'origine des névroses. Le fond du désaccord théorique et clinique est anthropologique : rousseauistes, Gross et Reich pensent que l'homme est bon et que son agressivité résulte d'une dysharmonie sociale. Freud croit en revanche en l'existence d'une pulsion de mort dont le déni constitue la pierre angulaire du freudo-marxisme.