L'articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et de race dans la migration et le travail des femmes haïtiennes
Auteur / Autrice : | Rose-Myrlie Joseph |
Direction : | Vincent de Gaulejac, Olivier Fillieule |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Université de Lausanne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris2000-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Jules Falquet |
Examinateurs / Examinatrices : Marta Roca i Escoda | |
Rapporteur / Rapporteuse : Danièle Kergoat, Christophe Niewiadomski |
Résumé
Nombre de femmes paysannes haïtiennes migrent vers Port-au-Prince où elles deviennent travailleuses domestiques. Leur service domestique permet aux femmes qui les emploient de s'investir dans le travail non-domestique et de pouvoir accéder ainsi à la migration internationale. En France, ces migrantes deviennent à leur tour travailleuses domestiques, ce qui permet aux femmes françaises de s'investir dans le travail non-domestique. Ces phénomènes témoignent de l'existence d'une chaîne de travail et de migration où s'articulent les rapports sociaux de sexe, de classe, de race et les confrontations Nord/Sud, au coeur de la mondialisation néolibérale. Quelques-unes de ces femmes racontent leur histoire qui exprime à la fois la violence des rapports sociaux et leurs stratégies pour devenir sujet. Pour penser ces « Sujettes », je propose une approche qui croise la recherche féministe et la sociologie clinique sur les plans théorique, méthodologique et épistémologique.