Auteur / Autrice : | Cécile Krummel |
Direction : | Iain Hamilton Grant, Alain Leplège |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | [Epistémologie, Histoire des Sciences et des Techniques, savoirs scientifiques] |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Savoirs scientifiques : Epistémologie, histoire des sciences, didactique des disciplines (Paris2000-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans les sciences de la nature, ainsi que dans les sciences humaines, le terme bruit désigne perturbation et erreur. Il est pertinent non seulement au jugement esthétique, par exemple du bruit sonore or visuel, mais encore à des domaines aussi variés que la technologie de communication, la physique ou encore la biologie. La question que pose cette thèse est celle-ci : quel est le fond sur lequel se partage l'utilisation transdisciplinaire qui est faite de facto du terme bruit à travers les disciplines ? La difficulté que pose le partage des ressources conceptuelles à travers les frontières entre les disciplines est donc tout d'abord épistémologique : toute théorie de la connaissance doit se confronter au transfert des concepts avec bruit. La notion d'''entropie de l'information'' développée par Shannon et Weaver servira ici d'abord à problématiser l'idée répandue selon laquelle le bruit, tout comme l'entropie, ne serait que source de désorganisation, désordre ou erreur. De telles 'idées entropiques' impliquent d'ailleurs un paradigme physique dans les notions d'information et de bruit. Il ajoute donc à la question épistémologique le problème de l'expérience — et de surcroît d'une expérience qui est toujours relativement imprévisible et, dans la longue durée, même absolument imprévisible. L'excès que présente cette expérience par rapport à la connaissance nous confronte finalement à la question ontologique de l'être en tant que fondement problématique de l'expérience et de la connaissance. Cette thèse pose donc la question épistémologique et ontologique du bruit par rapport à l'être comme fond sur lequel nous jugeons et donc découpons l'information du bruit.