Thèse soutenue

Les déterminants de la migration des compétences au Liban
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Auteur / Autrice : Lara Badre
Direction : Christophe Z. Guilmoto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Démographie
Date : Soutenance le 16/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Rigas Arvanitis
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Z. Guilmoto, Rigas Arvanitis, Anne-Catherine Wagner, Carole Brugeilles, Sari Hanafi
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Catherine Wagner, Carole Brugeilles

Résumé

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Cette thèse porte sur les déterminants de la migration des compétences au Liban, dont l'objet principal est l'identification des facteurs et des risques associés à la migration chez les individus hautement qualifiés. La problématique se résume par la question suivante : À formation universitaire égale, quel diplômé devient-il migrant ? Afin de combler le manque de données sur le sujet, nous avons réalisé une enquête (en ligne) auprès des diplômés de la Lebanese American University et de l'Université Saint-Esprit de Kaslik, au Liban. Ces diplômés forment une pluralité et une mixité culturelle, linguistique et socio-économique représentatives des étudiants du Liban. L'objectif de l'enquête était de comparer les similarités et de contraster les différences entre des diplômés migrants et non-migrants, afin de comprendre les logiques différenciées de leurs comportements migratoires. Au début, nous avons effectué une segmentation des diplômés pour les répartir en sous-groupes en fonction de leur statut migratoire, ce qui nous a permis d'identifier et de comprendre les logiques différenciées de leurs comportements migratoires. L'analyse descriptive des résultats de l'enquête révèle des différences en termes de caractéristiques démographiques, économiques et familiales entre diplômés migrants et non-migrants, mais un peu moins de divergences en ce qui concerne leurs parcours universitaires et le domaine des études. À partir de la modélisation, nous avons démontré comment le risque de migrer à l'étranger peut être déterminé par certains facteurs individuels et familiaux, mais surtout en fonction du temps, c'est-à-dire en fonction de la durée depuis l'obtention du diplôme universitaire le plus élevé. Nous démontrons ainsi que, même à formation universitaire égale, le capital humain et le capital social peuvent engendrer des migrations internationales parmi des diplômés ayant effectué un même parcours universitaire et ayant vécu les mêmes conditions socio-économiques au Liban. Nous examinons également des obstacles qui freinent la migration des compétences, pour finalement analyser brièvement les facteurs qui déterminent la migration de retour au Liban. Sur la base de ces conclusions, nous confirmons que nous avons vérifié nos hypothèses par les faits qui se basent sur les résultats de notre enquête. Malgré la difficulté relative à l'étude des migrations internationales en générale et à l'utilisation de la technique de l'enquête en ligne, nous avons réussi à obtenir des résultats très intéressants, que nous avons comparés à des données disponibles sur la migration des compétences au Liban et à l'échelle globale.