Thèse soutenue

Plainte subjective de mémoire : déterminants psychologiques, recherche d'aide médicale et efficacité d'une prise en charge psychoéducative

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Auteur / Autrice : Caroline Tandetnik
Direction : Catherine Bungener
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 13/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé / LPPS
Jury : Président / Présidente : Bruno Dubois
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Bungener, Bruno Dubois, Marie-Christine Gély-Nargeot, Élisabeth Spitz, Philippe Bonnet
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Christine Gély-Nargeot, Élisabeth Spitz

Résumé

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Contexte : La plainte subjective de mémoire correspond à la perception de difficultés de mémoire par le sujet, alors que les performances mnésiques objectives, évaluées par un bilan neuropsychologique, sont normales. Notre recherche visait premièrement à identifier les déterminants psychologiques de la plainte subjective de mémoire et deuxièmement, à évaluer les effets d'un programme psychoéducatif dédié à cette plainte, le programme PrévMém. Méthodologie : Les participants, qui tous se plaignaient de leur mémoire, ont été recrutés soit par les neurologues d'un service spécialisé dans la mémoire, soit par le biais d'une complémentaire santé. Un bilan neuropsychologique permettait de confirmer l'absence de troubles objectifs de mémoire. Des évaluations psychologiques (plainte de mémoire, métamémoire, dépression, anxiété, schémas précoces inadaptés de Young) par auto-questionnaires informatisés ont eu lieu avant le programme (n=144), à la fin du programme (n= 104) puis un an après la fin de celui-ci (n=34). Un bilan neuropsychologique était à nouveau réalisé un an après la fin du programme. Le programme PrévMém consistait en 5 séances de deux heures en groupe, à raison d'une séance par semaine animées par différents professionnels de santé. Résultats : A l'entrée du programme, les facteurs les plus prédictifs de la plainte de mémoire étaient les schémas de Young, en particulier celui de dépendance / incompétence. De plus, les personnes qui ont été recrutées par le biais d'une consultation dans un service hospitalier spécialisé, se distinguaient des autres par un niveau plus élevé de plainte de mémoire et de symptomatologie anxio-dépressive. Le programme PrévMém a permis de diminuer significativement le niveau de plainte de mémoire, le perfectionnisme mnésique et les inquiétudes envers la maladie d'Alzheimer. Conclusion : Notre étude a confirmé l'influence des facteurs psychologiques sur la plainte de mémoire et a mis en lumière la valeur prédictive du schéma cognitif dépendance / incompétence. Elle a également montré l'intérêt d'une prise en charge psychoéducative. Les résultats suggèrent d'introduire, dans de futures interventions psychothérapeutiques, un travail cognitif ciblé sur ce schéma de dépendance / incompétence.