Thèse soutenue

Un théâtre dionysiaque. Nietzsche dans le théâtre français du XXe siècle, d'Antonin Artaud à Jean Vauthier

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Auteur / Autrice : Marie-Gabrielle Nancey - Quentin de Gromard
Direction : Jeanyves Guérin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 12/12/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Morel
Examinateurs / Examinatrices : Jeanyves Guérin, Jean-Pierre Morel, Hélène Laplace-Claverie, François Noudelmann
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Laplace-Claverie, François Noudelmann

Résumé

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Un grand nombre de dramaturges français aussi différents qu’André Gide, Antonin Artaud,Albert Camus, Jean-Paul Sartre, Henry de Montherlant et Jean Vauthier se sont emparés de la pensée de Nietzsche pour la représenter sur scène. Si des études ont été menées sur les liens entre la pensée de Nietzsche et les écrivains français, aucune n’a abordé de manière synthétique la présence de la pensée de Nietzsche dans le théâtre français du XXème siècle et notamment dans l’élaboration même du texte théâtral. Pourtant, cette pensée tragique qui part du Dionysos de La Naissance de la tragédie jusqu’à Ecce homo, ne cesse d’entretenir des liens consubstantiels avec le genre même du théâtre. La conception esthétique du dionysiaque présente des affinités avec l’art dramatique et semble prédisposée à se retrouver transposée et incarnée sur une scène de théâtre. La réflexion de Nietzsche sur la physiologie de l’art a pu entraîner un renouvellement de l’écriture des pratiques et écritures dramaturgiques traditionnelles au profit d’un théâtre vivant, incarné, usant de toutes les ressources dela scène. Paradoxalement, le théâtre métaphysique d’inspiration nietzschéenne va de pair avec une affirmation du corps et des passions. Á l’opposé d’un théâtre d’idées ou à thèse, certaines des oeuvres étudiées montrent que le théâtre métaphysique nietzschéen est avant tout un théâtre du corps, à la recherche d’une fusion entre l’art et la vie, le spectacle et le réel, au rebours de la conception mimétique aristotélicienne.