Thèse soutenue

Le soufisme de Roumi reçu et perçu dans les mondes anglophone et francophone : étude des traductions anglaises et françaises

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Auteur / Autrice : Amir Sedaghat
Direction : Christine RaguetYann Richard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 15/12/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Equipe de recherche : Centre de recherche en traduction et communication transculturelle anglais-français / français-anglais (Paris)
Jury : Président / Présidente : Mohammad Ali Amir-Moezzi
Examinateurs / Examinatrices : Christine Raguet, Yann Richard, Mohammad Ali Amir-Moezzi, Serge Chauvin, Luise Von Flotow

Résumé

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Calâleddin Mohammad Balxi, ou Roumi, est un poète mystique persan du XIIIe siècle, parmi les plus connus en Occident et surtout l’un des plus traduits de la littérature persane, notamment en anglais. Ce fait est dû aussi bien à l’immensité de son œuvre poétique consistant en un ouvrage mystico-didactique, Masnavi e ma’navi et un recueil mystico-lyrique de qazals et de quatrains, intitulé Divân e Şams e Tabrizi, qu’à un significatif engouement relativement récent en Amérique anglophone pour ses poèmes, de caractère spirituel. Les textes de Roumi apparaissent, de manière sporadique, en allemand, anglais et français, dès le début du XIXe siècle jusqu’à ce que Masnavi soit intégralement traduit en anglais au début du XXe siècle. Des vagues de réception ont désormais vu le jour dans le monde anglophone grâce aux nombreuses retraductions et adaptations. La réception du poète a été plus mince dans le monde francophone, où la grande partie des traductions ne datent que de la seconde moitié du XXe siècle sans susciter le même enthousiasme. Si les traductions ne font pas défaut dans ces deux langues, les spécifiés de la poésie persane ainsi que de la pensée mystique rendent particulièrement difficile l’opération du transfert du discours poétique de Roumi en anglais et en français. On étudie ici, d’abord, les obstacles principaux auxquels doivent faire face les traducteurs sur les plans linguistique, sémiotique, stylistique, poétique, et herméneutique. Cet exposé cherche, ensuite, à montrer les modalités du transfert de l’œuvre chez les traducteurs anglophones et francophones de diverses époques en évaluant les traductions dans le cadre de la théorie éthique (bermanienne) de la traduction. S’inspirant des théories sociolinguistiques de la traduction et s’appuyant sur un corpus bilingue diversifié, cette thèse tente enfin d’expliquer les différences de degré et de nature de la réception par les deux sphères culturelles cibles.