Le "tissage narratif" et ses enjeux socioculturels dans les séries télévisées américaines contemporaines
Auteur / Autrice : | Hélène Breda |
Direction : | Guillaume Soulez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance le 11/12/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Esquenazi |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Soulez, Jean-Pierre Esquenazi, Pierre Beylot, François Jost, Marc Lits |
Mots clés
Résumé
Les séries télévisées produites aux États-Unis au cours des trois dernières décennies se caractérisent par la complexité de leurs intrigues, qui inspirent souvent des comparaisons avec un travail de « tissage ». L’impression d’ « entremêlement » des « fils narratifs » est due à la fois à une multiplication des personnages et des points de vue, et à une déconstruction de la temporalité dans certaines œuvres. En articulant une approche narratologique à une analyse sociologique de ces séries, il est possible d’avancer que les motifs dessinés par ces « fils » sont des allégories de systèmes sociaux réels, qui structurent divers groupes communautaires. Il s’agit dès lors d’établir une méthodologie originale et de définir un vocabulaire adapté pour confirmer cette hypothèse. L’étude du « tissage narratif » dans un corpus de séries récentes permet d’y examiner la représentation de la sphère privée – notamment des cellules familiales – ainsi que celle de sphères publiques et professionnelles. Elle révèle en particulier une interpénétration de ces deux « mondes », phénomène caractéristique de l’ère post-fordiste. Notre démarche, en s’ancrant dans le champ disciplinaire des études de genre et culturelles, révèle en outre dans quelle mesure des normes sociales telles que la domination masculine et l’hégémonie blanche peuvent être perpétuées ou, à l’inverse, remises en question dans les séries choisies. En conséquence, il est possible d’affirmer que l’analyse « socio-narratologique » de séries télévisées « tissées » met au jour la manière dont ces programmes mettent en scène des relations sociales et des dynamiques de domination dans des communautés contemporaines.