Pour une approche du ''poétique instinct'' à travers la danse, de Mallarmé à aujourd'hui. La danse comme geste de l’avant-poème, du symbolisme mallarméen au « renouveau lyrique ».
Auteur / Autrice : | Céline Torrent |
Direction : | Michel Collot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 10/12/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Delbreil |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Collot, Daniel Delbreil, Chantal Lapeyre-Desmaison, Hélène Laplace-Claverie, Jean Guizerix | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Chantal Lapeyre-Desmaison, Hélène Laplace-Claverie |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En 1886, c’est à la danseuse que Mallarmé confie le soin de lui révéler son propre « poétique instinct ». C’est donc à travers l’élucidation de cette expression énigmatique que nous aborderons le lien entre poésie et danse, en France, de Mallarmé à aujourd’hui. Toute notre recherche consistera à comprendre ce qui dans la danse relève d’un instinct poétique et renvoie le poète à son propre instinct créatif. Mallarmé et Valéry nous permettront d’abord d’étudier la façon dont la danse est passée de simple motif poétique à véritable moteur poïétique au tournant des XIXe et XXe siècles. La danse, considérée comme « écriture corporelle », renverra ces deux poètes à la dimension corporelle de leur acte d’écriture. Nous verrons ensuite que, délivrée du livret de ballet, la danse elle-même se conçoit comme étant sa propre écriture, à partir de la fin du XIXe siècle. Tracé sans traces, elle est écriture du pur poïein que nous nommerons donc écriture poïegraphique. Nous dépasserons ainsi le clivage entre danse « classique » et « contemporaine », à travers la notion de « danse- contempoïein », en nous appuyant notamment sur la théorie des Barres flexibles de Wilfride Piollet. Enfin, le « poétique instinct » sera exploré à travers une convergence entre danse et « renouveau lyrique ». Après avoir étudié les livrets de ballet de René Char, nous questionnerons la présence explicite de la danse, au tournant des XXe et XXIe siècles, chez Pascal Quignard, Jean-Michel Maulpoix et André Velter. Nous envisagerons au même moment, du côté de la danse, l’émergence d’un lyrisme chorégraphique. Nous verrons ainsi que, du symbolisme mallarméen au « renouveau lyrique », la danse en appelle au « poétique instinct » du poète en ce qu’elle le renvoie à l’acte d’écriture qui a précédé son poème écrit, à son geste de l’avant-poème.