Thèse soutenue

R.L. Stevenson, Joseph Conrad et le roman d'aventure : réception, critique et traduction en France, 1880-1930

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Auteur / Autrice : Mark Fitzpatrick
Direction : Jean-Pierre Naugrette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 30/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Claire Davison
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Naugrette, Claire Davison, Cornelius Crowley, Richard Dury, Nathalie Jaëck

Résumé

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Le roman d’aventures anglais du dix-neuvième siècle, héritier d’une tradition issue des écrits de Defoe, de Scott, et de Dumas, trouvera ses chefs-d’œuvre dans L’île au trésor et Enlevé! de Robert Louis Stevenson. Ces textes représentent à la fois l’apogée du genre, et sa réécriture, sa subversion. Joseph Conrad, dans ses fictions aventureuses, répond à cette remise en question des conventions génériques. Les deux auteurs doivent se situer par rapport aux débats littéraires de leur époque, et à la prédominance du réalisme qui touchait à sa fin. En France, au tournant du vingtième siècle, les critiques littéraires cherchent une alternative dans la fiction étrangère au roman moribond qu’ils voient autour d’eux. Face à cette « crise du roman », Marcel Schwob trouvera, en Robert Louis Stevenson, l’auteur qui lui semble donner forme, dans ses œuvres, à un roman d’aventures qui dépasse les oppositions stériles qui alimentent le débat sur l’avenir du roman en France. Cette rencontre littéraire est le point de départ d’une réflexion qui se poursuit dans les années 1900 dans les revues littéraires, où les critiques menés par André Gide commencent à élaborer une théorie du roman d’aventures. Ce concept de l’aventure permet d’étudier la réception de l’œuvre de Stevenson, et de celle de Conrad, dans la culture littéraire spécifique de la France au début du vingtième siècle. Dans la correspondance, les revues telles que La Revue des Deux Mondes, Le Mercure de France, La Nouvelle Revue Française, les traductions, et les éditions françaises des deux écrivains, un phénomène littéraire se dessine, un transfert culturel entre les grands écrivains cosmopolites de la période.