L'invention de la restauration des films
Auteur / Autrice : | Marie Frappat |
Direction : | François Thomas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance le 02/12/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) |
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Véray |
Examinateurs / Examinatrices : François Thomas, Laurent Véray, Laurent Le Forestier, Christophe Gauthier |
Mots clés
Résumé
Le terme de « restauration » n’a pas toujours été en usage dans le domaine du cinéma. Cette thèse de doctorat retrace la généalogie de la notion de restauration et l’histoire des pratiques d’intervention sur les films anciens, depuis les premières campagnes de réhabilitation critique et historiographique dans les années 1920 jusqu’à la généralisation du terme dans les années 1980 autour des quatre-vingt-dix ans du cinéma. Ces pratiques de réparation, de rénovation, de tirage, de sauvegarde, de compilation, de réédition, de sonorisation, de reconstitution, de reconstruction sont partagées entre une quête de l’original et une nécessaire adaptation à un nouveau contexte, culturel et technologique. Locales comme internationales, elles se trouvent au croisement de nombreux discours, institutionnel, politique, critique, et mobilisent différents acteurs, techniciens, archivistes, conservateurs, producteurs, distributeurs, réalisateurs, historiens et bientôt restaurateurs de films. Techniques autant qu’éditoriales, elles sont au cœur de l’histoire du cinéma et de sa matière. Dernière étape du processus de légitimation du septième art, la restauration des films crée des œuvres qui visent à être protégées ainsi que réinterprétées dans leur matérialité pour être présentées devant un nouveau public.