Le roman d'entreprise français depuis les années 1980. Thierry Beinstingel, François Bon, Nicole Caligaris, Yves Pagès.
| Auteur / Autrice : | Aurore Labadie |
| Direction : | Bruno Blanckeman |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
| Date : | Soutenance le 02/12/2015 |
| Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
| Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
| Programme de recherche : Champ d’Etude du Récit Actuel et Contemporain (Paris) | |
| Jury : | Président / Présidente : Catherine Brun |
| Examinateurs / Examinatrices : Bruno Blanckeman, Catherine Brun, Corinne Grenouillet, Anne Roche | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Grenouillet, Anne Roche |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s’attache à étudier la représentation du thème de l’entreprise dans la littérature contemporaine française, à travers un corpus panoramique de romans parus à partir des années 1980. Les œuvres de François Bon, Thierry Beinstingel, Nicole Caligaris et Élisabeth Filhol, représentatives de cette inflexion romanesque en passe de devenir un sous-genre, y trouvent une place privilégiée. Figurant les récentes mutations linguistiques, managériales, structurelles et idéologiques des grandes entreprises, le roman en soulève les divers enjeux connexes (socio-économiques, éthiques, anthropologiques) et se dote, ce faisant, d’un potentiel critique. Pour réfléchir (c’est-à-dire « refléter », tout autant qu’ « exercer leur réflexion sur ») ces transformations, les romanciers les plus entreprenants puisent à la capacité heuristique de la forme romanesque : la représentation des mutations se répercute alors dans des métamorphoses formelles prenant leur distance avec les esthétiques réaliste et naturaliste. Attachée à réinscrire ce roman dans une histoire littéraire remontant à Chrétien de Troyes, cette étude entend montrer comment le roman d’entreprise, refondé par François Bon et Leslie Kaplan, participe d’un mouvement de repolitisation du littéraire. Piochant dans les sciences humaines de quoi penser le monde, il offre ainsi de nouvelles lignes de lisibilité dans le réel, tout en posant, à nouveaux frais, la question de l’engagement littéraire.