Auteur / Autrice : | Francesca Tumia |
Direction : | Xavier Garnier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française et francophone |
Date : | Soutenance le 26/11/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Mireille Calle-Gruber |
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Garnier, Mireille Calle-Gruber, Zineb Ali-Benali, Jean-Marc Moura | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Zineb Ali-Benali, Jean-Marc Moura |
Résumé
À travers ses créations littéraires, Vénus Khoury-Ghata, écrivaine libanaise francophone vivant à Paris, propose une alternative à une représentation cloisonnante du Liban et de l’identité libanaise. Son regard, développé en français depuis le « dehors », met à profit sa marginalisation à l’égard d’une littérature nationale soucieuse d’« authenticité culturelle » pour inventer d’autres images de son pays d’origine. L’effet littéraire et stylistique produit par une écriture poétique et romanesque, qui se situe à l’intersection des cultures et des langues, est particulièrement saisissant dans son emploi de la métaphore. Cette figure de style est envisagée d’abord à travers les problématiques de la représentation du national, puis dans sa fonction de « passeur culturel » dans le texte, dans un premier temps dans une perspective interculturelle, et dans un second temps dans une perspective transculturelle.Dès lors que l’on considère la culture comme un processus plutôt que comme un patrimoine, la métaphore khouryghatienne se présente comme un dispositif stylistique dans le texte qui ouvre des possibles dans les discours identitaires. En ce sens elle joue chez Vénus Khoury-Ghata le même rôle que la Relation dans la totalité-monde glissantienne. Par le travail de la métaphore, l’œuvre khouryghatienne ouvre la conscience nationale à la conscience mondiale en réalisant la rencontre entre de multiples cultures et œuvre à la compréhension et à la reconstruction identitaire du peuple libanais.