Le roman symbolique : étude des œuvres romanesques de Sylvie Germain, Henry Bauchau et Philippe le Guillou
Auteur / Autrice : | Jean-François Frackowiak |
Direction : | Bruno Blanckeman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 27/11/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Marc Dambre |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Blanckeman, Marc Dambre, Marie-Hélène Boblet, Catherine Mayaux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Hélène Boblet, Catherine Mayaux |
Résumé
La thèse s'attache à aborder, par le prisme de la notion de roman symbolique, un corpus de romans choisis parmi les œuvres de Sylvie Germain, Henry Bauchau et Philippe Le Guillou. La démarche de ces trois auteurs, investissant pleinement les ressources de la narration et du romanesque, permet de les situer dans une lignée littéraire qui rencontre le roman mythologique, initiatique, ou la démarche psychanalytique ; la notion de symbole se situe à la confluence de ces orientations, sans que l'on puisse résumer la démarche des trois romanciers à un seul de ces modèles. Le roman symbolique est ainsi situé dans le cadre des interrogations modernes et contemporaines, portant sur la représentation par l'écriture. Celle-ci apparaît comme symbolique dans le corpus, car la figuration se fait signification, et appel à l'interprétation : elle est aussi configuration et transfiguration. Une vision du monde ressort par conséquent de ces œuvres, renouvelant l'approche de questions, à dimension philosophique et spirituelle, qui sous-tendent tout système symbolique, celle de la situation de l'homme dans le monde, perçu comme une totalité avec laquelle on peut entrer en relation, et celle de la figuration de l'invisible, qu'il s'agisse d'une autre dimension de la réalité ou des profondeurs de l'intériorité. La thématique de la confrontation de l'homme à ce qui le dépasse ou lui échappe, ainsi présente dans les œuvres, a des conséquences sur la poétique du roman : c'est l'écriture elle-même qui manifeste un dépassement ou une inadéquation avec son objet, et se fait ainsi révélation d'une transcendance en creux, dont la présence paradoxale se réalise dans le langage romanesque.