Thèse soutenue

La contribution théorique et militante d'Annie Besant (1847-1933) au renouveau socialiste en Grande-Bretagne. Genèse et prolongements

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marie Terrier
Direction : Franck Lessay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 28/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Équipe de recherche Intégration dans l'espace européen (Paris)
Jury : Président / Présidente : Michel Prum
Examinateurs / Examinatrices : Franck Lessay, Michel Prum, Marie-Claude Esposito, Fabrice Bensimon, Muriel Pécastaing-Boissière, Jean-Paul Revauger

Résumé

FR  |  
EN

Dans les années 1880, en Grande-Bretagne, les idées socialistes connaissent un regain d’intérêt et des organisations socialistes sont créées. La contribution théorique et militante d’Annie Besant (1847-1933) à l’effervescence intellectuelle du « renouveau socialiste » a été importante. Annie Besant a pourtant été marginalisée par les historiens du mouvement socialiste. Après dix ans de militantisme dans la National Secular Society (NSS), l’organisation radicale, mais antisocialiste de Charles Bradlaugh, Annie Besant en vient, dans de nombreux articles et opuscules, à définir un socialisme évolutionniste. Elle exige l’intervention de l’État dans l’économie ainsi que la mise en place de droits sociaux. En 1885, elle adhère à la jeune Société fabienne et participe à l’élaboration de la doctrine fabienne fondée sur l’implication des socialistes dans les institutions politique et sur un collectivisme graduel. En aidant les allumettières de chez Byrant and May lorsqu’elles se mettent en grève puis forment un syndicat, Annie Besant contribue au « nouvel unionisme ». En 1888, lorsqu’elle est élue au conseil des écoles de Londres, elle défend ouvertement un programme socialiste. En 1889, Annie Besant se convertit à la théosophie, doctrine spiritualiste inspirée par les religions et les philosophies orientales. Dans un premier temps, elle renonce au militantisme politique et social. Cependant, après son installation en Inde, elle milite pour l’autodétermination de cette nation dès les années 1910. Elle s’intéresse de nouveau aux idéaux socialistes et cherche à nouer des alliances au sein du parti travailliste. Prendre en compte l’évolution du parcours d’Annie Besant, ainsi que les prolongements de son engagement socialiste, permet de mieux appréhender la nature et le développement du socialisme britannique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.