Thèse soutenue

Les relations franco-turques à l'epoque du Général De Gaulle (1958-1969)

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Auteur / Autrice : Gülnihal Zora
Direction : Jean-Marc Delaunay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des relations internationales
Date : Soutenance le 18/09/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Équipe de recherche Intégration dans l'espace européen (Paris)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Bozo
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Delaunay, Frédéric Bozo, Michel Bozdémir, François Georgeon

Résumé

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Les rapports entre les deux pays sont l’une des plus longues relations diplomatiques de l’histoire française. C’est avec René Massigli, un personnage diplomatique, que ces relations ont été réanimées. Son court séjour entre 1939-1940, juste avant la Deuxième Guerre mondiale, témoigne d’une période charnière. Il a été nommé ambassadeur à Ankara, la nouvelle capitale de la Turquie moderne tout juste fondée par Atatürk. La visite officielle de de Gaulle en 1968 représente également une date importante dans les relations des deux pays.Peut-on parler d’un rapprochement stratégique des deux pays pendant la période gaullienne ? Quels étaient les divers facteurs et limites de ce rapprochement ? Peut-on parler de la montée de l’anti-américanisme, à partir du milieu des années 1960, dans les deux pays comme un de ces facteurs de leur rapprochement ? Est-ce que les Etats-Unis avaient un rôle catalyseur dans les relations bilatérales franco-turques ? Que pensait de Gaulle de la Turquie d’Atatürk? Est-ce que les situations respectives de la France et de la Turquie leurs offraient les meilleurs raisons de rapprocher leurs politiques au cours de la période de 1958 à 1969 ? Comment de Gaulle, qui jugeait que le système des blocs hégémonies divisant l’Europe et s’étendant sur l’Orient devait faire place à la détente, l’entente et la coopération internationale, considérait-il la Turquie par rapport à l’Europe ? À travers ces questions, notre problématique se cristallise par : comment la vision gaullienne a-t-elle influencé les rapports franco-turcs ?Le prolongement de cette vision gaullienne jusqu’à nos jours est une des plus importantes conséquences de cette période. « La saison de la Turquie » de 2011 en France à l’initiative du président Chirac, qualifié de vrai gaullien, dont l’objectif était de permettre à la Turquie d’être mieux connue par les Français à travers des événements culturels, économiques et intellectuels sur l’ensemble du pays, témoigne d’un certain effet de cet héritage gaullien dont la vision vis-à-vis de la Turquie était de la rapprocher de l’Europe. Que signifient les autres conséquences de cette vision sur la politique extérieure française et plus spécifiquement sur les relations franco-turques ?