L'énoncé averbal en allemand et en kabyle (berbère)
Auteur / Autrice : | Said Bouzidi |
Direction : | Irmtraud Behr, Amina Mettouchi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 10/07/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur l'espace germanophone | |
Jury : | Président / Présidente : Hervé Quintin |
Examinateurs / Examinatrices : Irmtraud Behr, Amina Mettouchi, Hervé Quintin, Günter Schmale, Thierry Gallèpe, Kamal Naït-Zerrad | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Quintin, Günter Schmale |
Résumé
Cette étude compare le fonctionnement de l’énoncé averbal (EAV) en kabyle et en allemand, en prenant comme cadre théorique la triade sémantico-logique établie par Zemb (1978), i. e. le thème (ce dont on parle), le rhème (ce qu’on en dit) et le phème (lieu d’articulation de la modalisation et de la négation) appliquée par Behr et Quintin (1996) et Behr (2013) à la catégorisation des EAV de l’allemand. Nous postulons que chaque langue dispose de moyens morphosyntaxiques, contextuelles et situationnelles contribuant à la réalisation d’EAV et que ces moyens sont plus étendus en kabyle. Nous supposons qu’il existe des structures sémantico-logiques uniques qui pourraient s’exprimer à travers des structures morphosyntaxiques variées. Nous supposons enfin que les EAV réalisent toutes les modalités, disposent de moyens morphologiques et/ ou contextuels permettant de les localiser dans le cadre temporel. Parmi les résultats, nous avons constaté que les EAV sont plus fréquents en kabyle grâce aux structures prédicatives grammaticalisées, sauf l’EAV représentant une continuité syntaxique avec le segment de gauche dont la fréquence en allemand est due au scrambling. Au niveau syntaxique, la pré-/postposition du thème par rapport au rhème obéit à des contraintes liées à la langue, i. e. l’état du nom en kabyle et la définitude du GN en allemand ; des contraintes propres à l’EAV se manifestent dans la prédilection pour l’ordre rhème-thème en allemand. Les EAV expriment toutes les modalités, ils sont situés dans le temps par les circonstants, certains démonstratifs ou le contexte, et les nominalisations en tant que rhème existentiel expriment l’aspectualité télique et atélique.