Poétique et géopoétique de Lorand Gaspar
Auteur / Autrice : | Jihen Souki |
Direction : | Dominique Combe, Samia Kassab-Charfi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 06/07/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Université de la Manouba (Tunisie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Lançon |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Combe, Samia Kassab-Charfi, Daniel Lançon, Samir Marzouki |
Mots clés
Résumé
La poésie de Lorand Gaspar, par la constance de sa variété même et sa réticence à cultiver une forme fixe, semble autoriser l’hypothèse d’une ''poétique du mouvement'', qui se découvre en résonance avec toute une conception immanentiste du monde, advenue dès l’enfance du poète et cultivée au fil de l’expérience. Fortement indicative d’une relation analogique avec le système neuronal ― d’où la lecture que nous proposons d’une ''neuropoétique'' ―, cette poétique cinétique, tissée dans la tension stylistique d’une ''continuité discontinue'', serait pénétrée d’une poétique adverse, à la fois contraire et complémentaire, qui semble incliner vers les formes spécifiques d’une géographie élective. Fondée par une puissante thématique du relief et par l’expérience, fondamentale dans la vie de Gaspar, de la nature, cette théorie ''géotropique'' entend déployer la construction esthétique, dans l’œuvre, d’un ''relief poétique'', ou encore, pour dire en un mot l’instillation de la géologie dans la forme du poème, d’une géopoétique. La poétique de Lorand Gaspar, essentiellement contrastive, serait la conjugaison de ces deux mouvements linguistiques, de cette tension entre finitude et infini, qui montre que le poème de Gaspar n’est pas un élan simple dans le monde, mais un monde où le sujet, à travers l’invention poétique, tend, aussi bien, à se dégager de l’infini ''mouvement'' où il est engagé.