L'idée d'université selon le cardinal John Henry Newman : éducation, religion, culture et développement de la personne
Auteur / Autrice : | Maud Besnard |
Direction : | Franck Lessay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études du monde anglophone |
Date : | Soutenance le 24/01/2015 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone |
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Rosaye |
Examinateurs / Examinatrices : Franck Lessay, Jean-Paul Rosaye, Alain Jumeau, Frédéric Libaud |
Résumé
L’Idée d’université de John Henry Newman est, à l’origine, une série de conférences universitaires, rédigées en 1852 ainsi qu’un ensemble d’essais et d’allocutions, publiées entre 1854 et 1858. C’est à l’occasion de la fondation de l’université catholique d’Irlande (1854) que la hiérarchie catholique invita Newman à exposer ses vues sur l’éducation. C’est principalement sur sa défense de l’éducation libérale et de l’enseignement théologique que repose l’argumentation de Newman. L’objet de cette étude est, d’une part, de montrer de quelle manière Newman articule sa pensée sur l’éducation avec l’ensemble de sa philosophie religieuse et culturelle et, d’autre part, de souligner de quelle manière la philosophie personnaliste de Newman offre une réponse alternative à la conception libérale et utilitariste de l’éducation. Dans un premier temps, on aborde la forme d’esprit de Newman, à travers les deux principes constitutifs de sa pensée : la conscience et l’intelligence personnelle. Ils témoignent de l’esprit de relation dont Newman fit preuve au détour de son expérience d’éducateur, de pasteur et de théologien. En un second temps, on s’interroge sur l’articulation entre sa pensée personnaliste et sa conception de l’université. Newman envisage l’idée d’université à l’aune de ce principe de relation, et dévoile ainsi la manière dont il conçoit l’organisation des savoirs, le milieu universitaire et les relations qui y sont exercées ainsi que le rôle de l’enseignement religieux sur la formation intellectuelle et morale. En un troisième temps, on interroge la relation entre l’approche culturelle de l’éducation et le personnalisme newmanien. En soutenant l’idée que l’éducation vise le développement de la personne, Newman souhaite montrer les bienfaits de la culture et, précisément, celle des humanités. Pour autant, l’éducateur catholique n’en oublie pas de souligner que la culture humaine peut aussi entrer en rivalité avec la conscience chrétienne.