Casablanca, une "ville à l'envers". Urbanités métropolitaines au prisme de la marginalité sociale au Maroc
Auteur / Autrice : | Marie-Pierre Anglade |
Direction : | Nora Semmoud, Agnès Deboulet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 14/12/2015 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Cités Territoires Environnement et Sociétés (Tours ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Signoles |
Examinateurs / Examinatrices : Nassima Dris | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Aziz Iraki, Michel Peraldi |
Mots clés
Résumé
Cette recherche porte sur les mécanismes d’ajustement des différentes urbanités en présence à Casablanca, principale métropole du Maroc, par le biais de l’étude de l’appropriation d’espaces publics par des pratiques déviantes. La question des rapports mutuels entre les citadins déviants et l’ensemble des acteurs de la ville (citadins ordinaires et acteurs institutionnels de l’aménagement), incarnée dans le processus d’aménagement urbain du centre-ville à partir de 2002, permet de mettre en évidence l’importance de la visibilité de la transgression des normes sociales. Ces projets contraignant les citadins déviants à réadapter leurs lieux de vie à l’injonction à une urbanité policée sont analysés au regard des limites des compétences des citadins en situation de vulnérabilité et interrogent l’aménagement dans sa capacité à intégrer toutes les composantes sociales de la ville. Dans une démarche de type ethnographique, explorer l’articulation du lien social à la morphologie urbaine permet de comprendre les transformations des valeurs à l’oeuvre dans des situations de déviance, révélatrices de changements affectant les formes familiales et l’ensemble de la société marocaine, pour les hommes et les femmes en quête d’individuation.