Thèse soutenue

Envisager la vigilance crues comme système organisationnel : les conditions de sa robustesse en territoires inondés dans le bassin Adour-Garonne (Sud-Ouest de la France)

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Auteur / Autrice : France Daupras
Direction : Jean-Marc Antoine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 18/12/2015
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géographie de l'environnement (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Freddy Vinet
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Antoine, Richard Laganier, Helga-Jane Scarwell, Isabelle Ruin, Sophie Sauvagnargues, Julien Weisbein
Rapporteurs / Rapporteuses : Richard Laganier, Helga-Jane Scarwell

Résumé

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Malgré les améliorations portées à la détection des crues, à leurs prévisions et au perfectionnement des technologies de communication ces vingt dernières années, les systèmes d’alerte aux inondations restent soumis à des vulnérabilités et des incertitudes inhérentes à leur fonctionnement. En s’intéressant plus particulièrement au dispositif de Vigilance crues, ce travail questionne la manière dont les acteurs impliqués dans ce dispositif sociotechnique s’adaptent aux incertitudes et vulnérabilités auxquelles ils sont soumis. Ce travail s’appuie notamment sur le développement d’un modèle centré sur la notion de robustesse. D’une part, celui-ci permet de mieux saisir les processus qui conditionnent l’atteinte de l’objectif d’anticipation et d’amélioration de l’action collective organisée au cours d’une inondation. D’autre part, cette approche, en combinant les capacités à faire face des acteurs et les vulnérabilités du système, questionne les conditions socio-spatiales de la robustesse de la Vigilance crues au quotidien, i.e. en dehors des périodes de crues. Notre méthodologie repose sur plus de cent cinquante entretiens auprès des acteurs du système de vigilance dans le bassin Adour-Garonne. Il est ainsi démontré que la robustesse de ce système dépend (1) de la capacité des acteurs à faire face aux incertitudes et de leurs connaissances territoriales ; (2) de la mise en œuvre d’une approche intégrée qui tient compte des savoirs vernaculaires et des savoirs techniques ; (3) de rencontres régulières entre maires, services de gestion de crise et prévisionnistes, en particulier dans le cadre d’exercices inondation. Ainsi, se développent la confiance entre acteurs, l’apprentissage collectif et le renforcement de l’action collective en situations de crise.