Thèse soutenue

Les notables du Tarn dans leur relation avec les paysans au XIXème siècle et dans le premier XXème

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Anne-Marie Gouérou
Direction : Jean-Marc Olivier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 25/09/2015
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Jarnoux
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Olivier, Annie Antoine, Pierre Cornu, Rémy Pech
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie Antoine, Pierre Cornu

Résumé

FR  |  
EN

La grande propriété étend sa domination de la montagne tarnaise au Gaillacois, englobant Castrais et Vaurais. Au cœur de la relation notables / paysans, les modes de faire-valoir suscitent des débats passionnés. Le métayage, mode dominant, partage idéal capital / travail pour ses partisans, est rejeté par les propriétaires soucieux de modernisation comme incompatible avec le progrès, que le maître-valetage, faire-valoir direct caractérisé par la présence d'un maître-valet fournisseur de main-d'œuvre, peut seul favoriser. Cependant, il ne s'impose pas et disparait, tandis que le métayage, qui repose sur le partage de la production, à mi-fruits ou au tiers en faveur du propriétaire, se maintient jusque dans les années 1960. Une porosité existe : fermage et métayage partagent les caractères les plus archaïques, corvées, redevances et les mêmes interdits. On accorde au maître-valet un pourcentage de certaines productions, afin de lutter contre son « indolence ». La stagnation de la production semble conforter l'incompatibilité métayage / progrès. Mais les résultats obtenus par certains propriétaires qui s'appuient sur les droits qu'il donne, contrôle des cultures et assolements, utilisation des corvées pour la bonification des terres, s'opposent à cette interprétation. L'investissement personnel semble essentiel. La présence des notables de la terre influence la vie politique : par le biais des comices, ils tentent, en récompensant travail, sobriété et maintien de nombreux enfants dans l'agriculture, d'immobiliser une société rurale traditionnelle. Au plan électoral, leur influence, indéniable, est contrebalancée par la structure de la population paysanne.