L’éveil politique de la société algérienne à travers révoltes, soumission, assimilation et nationalisme, 1830-1936
Auteur / Autrice : | Abla Gheziel |
Direction : | Guy Pervillé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 30/09/2015 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Colette Zytnicki |
Examinateurs / Examinatrices : Guy Pervillé, Henry Laurens, Jacques Frémeaux, Mathieu Guidère, Alain Messaoudi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Henry Laurens, Jacques Frémeaux |
Mots clés
Résumé
Plus de cinquante ans après son indépendance, l’histoire de l’Algérie coloniale est et, demeure toujours un sujet aussi douloureux et sensible des deux côtés de la Méditerranée. Au fur et à mesure de l’expansion coloniale française, les membres de la société de l’ex-régence d’Alger voient le mode de vie et leur statut changer. Et, ce en fonction des réformes et des dispositions de l’administration coloniale qui à la fois dut conduire une politique à deux niveaux: une politique pour les colons , les nouveaux habitants de l’Algérie, et une autre pour les indigènes qui malgré le fait que le Senatus consulte de 1865 leur ait accordé la citoyenneté, ils n’en restaient pas moins des sujets de seconde zone. A travers cette étude, nous proposons de suivre l’évolution et les facteurs qui ont contribué à l’éveil populaire des masses musulmanes durant la période qui s’étend de 1830 à 1936. Un champs d’études ayant pour cadre les révoltes populaires ; symbole de la résistance populaire des milieux ruraux, la notion de soumission qui reflète une position mitigée de la part des population qui vacille entre résistance et cohabitation face à l’administration militaire puis face à l’administration coloniale civile, Également la perception de la question de l’assimilation chez les Algériens musulmans et les Européens qui revêtit diverses interprétations à partir de la question du royaume arabe et du problème de la naturalisation. La question du nationalisme et la problématique de son existence ou non avant le débarquement des Français. Notre théorie est que tous ces facteurs ont aidé à l’éclosion du nationalisme, processus qui n’a pas suivi un développement linaire mais fut le résultat d’un cheminement complexe compte tenu des différents facteurs tels que le panislamisme, les retombées de la Première guerre mondiale et l’engagement des indigènes dans ce conflit qui à la base ne les concernait pas. Puis, entre les années 1920 et 1930, les formations politiques font leur apparition, intellectuels et réformistes musulmans s’affirment sur la scène politique et engage la confrontation avec l’administration coloniale et le gouvernement de la Métropole. Ainsi , la prise de conscience des masses musulmanes allaient se manifester et s’imposer en dépassant les différences des uns et des autres ; c’est à dire passer d’une pensée particulariste, d’un régionalisme à une pensée collective nationale : se reconnaitre dans une seule et unique identité nationale.