Thèse soutenue

Les ressources cynégétiques au Gravettien en France : acquisition et modalités d'exploitation des animaux durant la phase d'instabilité climatique précédant le dernier maximum glaciaire
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Auteur / Autrice : Jessica Lacarrière
Direction : Sandrine Costamagno
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire
Date : Soutenance le 23/09/2015
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : François Bon
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Costamagno, Joséphine Lesur, Pierre Noiret, Pierre Bodu, Jean-Christophe Castel, Nejma Goutas
Rapporteurs / Rapporteuses : Joséphine Lesur, Pierre Noiret

Mots clés

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Résumé

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Le Gravettien est une grande tradition culturelle du début du Paléolithique supérieur présente à travers toute l’Europe à partir de 33 000 cal BP. Sa durée et sa vaste répartition géographique en font une entité complexe à définir tant du point de vue de sa culture matérielle que des dynamiques socio-culturelles ayant contribué à son maintien sur près de 10 000 ans. Cette période de temps a vu se succéder plusieurs grands changements climatiques dont les impacts sur les communautés animales et humaines restent difficiles à appréhender. Malgré la présence de traits unifiants (pointes à dos rectilignes, statuettes féminines), une forte régionalisation du Gravettien est perceptible. En France, l’étude des industries lithiques et osseuses se renouvelle, ouvrant de nouvelles pistes de recherches. Les données concernant l’exploitation des ressources cynégétiques, pourtant centrales dans l’économie des chasseurs-cueilleurs, restaient quant à elle encore parcellaires et peu souvent intégrées dans les discussions. Dans ce travail, l’étude archéozoologique de quatre gisements clés du Gravettien français a été entreprise (les Bossats, Le Flageolet, La grotte du Renne et Roc de Combe). Les résultats ont été confrontés à l’ensemble des données sur la faune disponibles en France pour cette période. La confrontation des spectres de faunes avec les autres données paléo-environnementales a permis de mieux évaluer l’impact d’événements climatiques importants et leur succession. Des stratégies de chasse variées, aux dépens d’une diversité de taxons (renne, cheval, bison) et anticipant les déplacements saisonniers des herbivores, ont été mises en évidence tout au long du Gravettien. Le traitement des carcasses, observable à partir du matériel osseux, atteste d’une exploitation intensive. L’ensemble de ces données, mises en perspective avec leurs contextes archéologiques respectifs (industrie, habitat) nous permet de discuter de la fonction des sites et de la mobilité humaine lors de cette période.