Le lyrisme élégiaque dans les mélodies d'Henri Duparc : une approche du ''drame d'âme''
Auteur / Autrice : | Séverine Plançon |
Direction : | Jésus Aguila, Michel Lehmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique |
Date : | Soutenance le 12/06/2015 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Lettres, langages et arts (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvain Caron |
Examinateurs / Examinatrices : Jésus Aguila, Michel Lehmann, Vincent Vivès | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvain Caron, Vincent Vivès |
Mots clés
Résumé
Ce travail met en évidence les manifestations lyriques et élégiaques dans le corpus des dix-sept mélodies d’Henri Duparc, à travers une analyse des discours poético-musicaux. Du point de vue conceptuel, le transfert de la notion de lyrisme, de la poétique vers la musique, permet de construire une représentation du lyrisme duparcien, située à la croisée du lyrisme poétique et des possibles de la structuration musicale. La première partie décline les différentes facettes de ce lyrisme à travers les moyens stylistiques du lyrisme poétique (l’élévation et la répétition) et du lyrisme musical (la ''voix-violon'', les posés de voix, la recomposition, la brièveté, l’emphase). La deuxième partie – la lecture interprétative des textes poétiques – expose quatre situations élégiaques, les plus représentatives du style duparcien. Ce prisme révèle la démarche compositionnelle d’Henri Duparc : il travaille par thématiques, qu’il traite plusieurs fois sous différents angles, pour en montrer les différentes facettes émotionnelles. En dégageant les idées dramatiques d’Henri Duparc à partir de sa correspondance, la troisième partie démontre que les mélodies constituent pour ce compositeur un laboratoire d’expérimentation de ce qu'il a lui-même nommé le ''drame d’âme'', qui s'élaborait au sein du projet de ''La Roussalka'', son unique drame lyrique, inachevé, puis détruit. Ces mélodies mettent en évidence les limites compositionnelles de ce musicien en matière de drame lyrique, élaboré sans action extérieure, sans enchaînement de situations dramatiques et sans personnage. Au terme de cette étude, les mélodies apparaissent donc comme la forme la plus aboutie dont il était capable.