Compter les arbres : une histoire des forêts méridionales à l'époque moderne
Auteur / Autrice : | Sébastien Poublanc |
Direction : | Sylvie Mouysset, Jérôme Buridant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 13/03/2015 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Métailié |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Mouysset, Jérôme Buridant, Annie Antoine, Aline Durand, Martine Chalvet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Annie Antoine, Aline Durand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
1661 : dans le contexte d'établissement de la ''monarchie de papier'' qui voit l'essentiel des textes judiciaires refondés et l'administration royale rationalisée, Louis XIV et Colbert lancent la réformation générale des forêts du royaume. Pendant plus de deux décennies, des commissaires réformateurs sont envoyés dans chaque département forestier afin d'en faire la réforme, leurs archives fournissant ainsi un instantané de la vie forestière de la période. Dans la partie méridionale du royaume, le principal artisan de la réformation (1665-1673) se nomme Louis de Froidour. En quelques années, il parcourt l'intégralité de la grande maîtrise de Toulouse, réalisant plus d'un millier de plans forestiers, accompagnés de procès-verbaux d'arpentage. Les communautés ecclésiastiques et laïques, les nobles et particuliers qui possèdent des bois en coseigneurie avec le roi ou des installations industrielles, sont contraints de fournir les pièces justificatives de leurs prétentions devant le tribunal de la réformation. Une fois les procès achevés, les dossiers sont archivés, cotés, recopiés et forment une base de données. Marqués et centralisés, ils constituent un instrument de domination dont use l'État pour agir sur les populations méridionales: commence alors l'âge d'un espace borné, cartographié, connu. En étudier les archives permet d'historiciser la relation tripartite entre les populations méridionales, les forêts et la puissance publique. Loin de l'image couramment admise d'un espace dénué de toute administration, leur étude met en évidence l'ancienneté des structures et offre l'opportunité de suivre la réorganisation de la gestion des sylves.