Thèse soutenue

Une américanisation « invitée » ? : l’américanisation culturelle du Brésil en temps de Guerre froide : acteurs, médiateurs et lieux de rencontres (1946-1978)

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Auteur / Autrice : Simele Rodrigues
Direction : Denis RollandFrancisco Alambert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 01/10/2015
Etablissement(s) : Strasbourg en cotutelle avec Universidade de São Paulo (Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dynamiques européennes (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Robert Frank
Examinateurs / Examinatrices : Robert Frank, Justine Faure, Jean-François Sirinelli
Rapporteur / Rapporteuse : Laura de Mello e Souza, Idelette Muzart Fonseca dos Santos

Résumé

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S’inscrivant dans l’histoire des relations culturelles internationales, cette thèse porte sur la seconde vague d’américanisation culturelle du Brésil (1946-1978). Elle s’interroge sur la notion d’américanisation, sur ses acteurs et décideurs et sur leurs moyens d’action, ainsi que sur les lieux de rencontres culturels entre le Brésil et les États-Unis. Dans un contexte politique international bipolaire, la seconde américanisation culturelle du Brésil s’insère dans une Guerre froide« périphérique », celle qui dépasse l’axe États-Unis - Union Soviétique : elle est conduite par un réseau complexe de décideurs artistiques, convaincus de l’importance du renforcement de l’amitié continentale américaine. Pour cela, la culture, sous toutes ses formes, s’avère un outil de politique étrangère relevant du soft power, mais aussi un instrument privilégié, voire une « arme » actionnée par des décideurs privés. Cette thèse s’intéresse aux acteurs et médiateurs individuels ou collectifs, à titre étatique ou privé, ainsi qu’à leurs actions culturelles contribuant à la diffusion de l’American Way of Life dans l’axe Rio de Janeiro - São Paulo. Les Brésiliens eux-mêmes, individus comme autorités politiques ou institutions privées, occupent une place déterminante dans cette démarche d’alignement culturel : les Brésiliens invitent ainsi volontiers des artistes états-uniens et organisent ou reçoivent avec sympathie des manifestations culturelles en provenance du « grand frère ». Cette participation brésilienne volontariste conduit l’approche de cette étude : celle d’une américanisation largement « invitée » dans les musées, galeries, théâtres ou instituts culturels brésiliens. Ces lieux de rencontres et domaines culturels ont jusqu’alors été peu analysés par l’historiographie ; mais ils s’avèrent fondamentaux pour la compréhension tout aussi bien de la place attribuée au Brésil dans les circuits internationaux artistiques dans le contexte bipolaire, que de la présence culturelle états-unienne au Brésil ou de la nature des relations internationales des deux géants américains lors de la Guerre froide culturelle.