Thèse soutenue

De la figure anthropomorphe prédynastique à l'émergence de l'image de Pharaon : pour une approche transversale de l'imagerie pré- et protodynastique égyptienne (Nagada I-Nagada III, 3900-2700 av. J.-C.)
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Auteur / Autrice : Aurélie Roche
Direction : Frédéric ColinBéatrix Midant-Reynes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 09/06/2015
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée et Europe (Strasbourg ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : John Baines
Examinateurs / Examinatrices : Christian Jeunesse, Dirk Huyge
Rapporteurs / Rapporteuses : John Baines, Stan Hendrickx

Résumé

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Dans l’Égypte pré- et protodynastique (3900-2700 av. J.-C.), l’imagerie anthropomorphe occupe une place de prime importance. Relevant de trois modes de communication – iconographique, ambigu et écrit – ces figurations humaines sont reproduites sur un large éventail de types de supports. Tandis que les études se focalisent habituellement sur une catégorie de source, ce travail se concentre sur un motif précis, la figure anthropomorphe, et propose ainsi une approche transversale de l’imagerie anthropomorphe pré- et protodynastique. Ainsi, cette étude vise à déterminer l’évolution des représentations anthropomorphes au cours de ces périodes, à travers elles, à dévoiler la manière dont se concevaient les premiers Égyptiens. La recherche se fonde sur l’élaboration de typologies des figures humaines et des motifs associés, couplée à une étude statistique des données ainsi réunies. Les résultats de ce travail ont permis de révéler une évolution chronologique des figurations humaines, avec une nette rupture se dessinant entre Prédynastique et Protodynastique. Cette transition est à mettre en lien avec l’introduction d’une monarchie royale, provoquant une dichotomie entre documentations royale et privée en raison d’une mainmise de l’État sur l’expression artistique. Les figurations anthropomorphes témoignent par ailleurs de l’émergence, outre l’identité collective préexistante, d’une identité personnelle, gage d’une individualisation grandissante.