Junon, ''trop amie des Africains'' : une déesse romaine de la colère et de la réconciliation : étude religieuse et littéraire du début de la République jusqu'à l'époque augustéenne
Auteur / Autrice : | Juliette Sauvey |
Direction : | Gérard Freyburger, Eckhard Wirbelauer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Antiquité |
Date : | Soutenance le 27/02/2015 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'analyse des rhétoriques religieuses de l'Antiquité (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Yves Lehmann |
Examinateurs / Examinatrices : Houcine Jaïdi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jeanne Dion, Charles Guittard |
Mots clés
Résumé
Cette étude a pour origine le constat d'un paradoxe : Junon, grande déesse romaine qui siège au sein de la triade Capitoline, a aussi combattu le projet d'installation d'Énée dans le Latium, a été hostile à l'apothéose de Romulus ou a protégé les Carthaginois d'Hannibal. Si cette hostilité semble a priori le fait des poètes depuis Ennius jusqu'aux poètes augustéens, elle est aussi intrinsèque à la nature de la déesse qui fut celle qui subit le plus souvent le rituel d'euocatio destiné à apaiser la divinité de l'ennemi et à l'intégrer au panthéon romain, comme à Véies en 395 av. Mais surtout, cette colère semble inséparable de la réconciliation finale de la déesse avec les Romains. Enfin, cette hostilité et cet apaisement ont été réactualisés au cours de l'histoire de Rome : guerres contre les Étrusques, les Carthaginois ou guerres civiles. Notre démarche suit un plan chronologique pour analyser la dynamique du phénomène tout en étudiant à la fois le fait religieux et le fait littéraire.