Travail et responsabilité selon Jean Calvin, une interprétation par le devoir de lieutenance
Auteur / Autrice : | Caroline Bauer |
Direction : | Ragip Ege, François Dermange |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 03/07/2015 |
Etablissement(s) : | Strasbourg en cotutelle avec Université de Genève. Faculté de théologie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Augustin Cournot (Strasbourg ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bureau d'économie théorique et appliquée (Strasbourg ; 1972-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gilbert Faccarello |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Vial | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilbert Faccarello, Patrick Mardellat |
Mots clés
Résumé
La thèse analyse la façon dont Calvin justifie un engagement sans limite dans le travail, en faveur de la recherche de prospérité, alors que paradoxalement il condamne la quête d’enrichissement personnel et la poursuite de ses propres intérêts. Le devoir de travailler repose sur un devoir dit de lieutenance (lieu-tenance), qui signifie que tout homme est responsable d’agir tel que Dieu l’aurait fait à sa place. Il en découle la nécessité d’un engagement sans limite dans le travail, un devoir de performance individuelle et une responsabilité sociale. L’humain est compris comme fragile et dépendant des autres, ne pouvant surmonter sa fragilité qu’en s’engageant dans une relation d’alliance avec Dieu et avec les hommes. En contrepartie de son engagement, il trouve le bonheur. Cette interprétation diffère de l’éthique calviniste décrite par Max Weber dans l’Ethique Protestante et l’esprit du capitalisme. Elle accorde une grande valeur aux échanges économiques, à travers lesquels se construit la société. La justice consiste en la mise en œuvre conjointe de l’équité et de la libéralité dans les échanges.