Rendre les derniers devoirs en musique : Rituels, chants et pompe musicale des cérémonies funèbres catholiques à Paris sous le régime concordataire
Auteur / Autrice : | Vincent Rollin |
Direction : | Alban Ramaut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance le 10/12/2015 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littérature, idéologies, représentations aux XVIIIe et XIXe siècles (Lyon ; 1995-2015) - Littérature- idéologies- représentations- XVIIIe-XIXe siècles / LIRE |
Jury : | Président / Présidente : Katharine Ellis |
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Bisaro, Jean-Christophe Branger, Florence Gétreau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette étude vise à mettre en lumière les ressorts, pratiques et répertoires propres à l’usage des chants et de la musique au cours des convois et messes funèbres catholiques à Paris sous le régime concordataire (1802-1905). La solennisation cantorale et musicale de, ajoutée à et pendant la messe des morts (plain-chant, faux-bourdon, contre-point, musique figurée) est tout d’abord analysée au prisme de ses cadres d’organisation et de production : d’une part, les textes et rubriques relatifs aux rituels, cérémonies, prières et chants inscrits dans les livres de l’Église, suivant le rite romain ou le rite propre de Paris ; d’autre part, la législation, l’économie et l’administration de la messe funèbre tarifée suivant les barèmes officiels des pompes funèbres et le casuel paroissial, gradués par classes de convois. La fabrique de la pompe musicale extraordinaire est ensuite étudiée à travers l’analyse de quatre cas particuliers : la participation des militaires in et ex ecclesia, par le truchement des honneurs rendus par les troupes et de la mobilisation de musiques militaires ; les convois et célébrations funèbres à caractère officiel et national, de par leur financement, leur dimension symbolique et les lieux qu’elles investissent, voire les répertoires officiels qu’elles convoquent ou commandent ; les deuils de la communauté des gens de musique et de théâtre, impliquant non seulement une mobilisation spontanée et bénévole des musiciens, des choix singuliers quant aux œuvres exécutées, mais aussi un discours funèbre et honorifique produit par la musique même.