Thèse soutenue

La plasticité et la structure du chant de la fauvette à tête noire étudiées chez des populations migratrices et sédentaires

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Auteur / Autrice : Juliette Linossier
Direction : Thierry Aubin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 18/12/2015
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Signalisations et réseaux intégratifs en biologie (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des neurosciences Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Pierre Le Maréchal
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Aubin, Pierre Le Maréchal, Claire Doutrelant, Diego Gil, Hélène Courvoisier, Tudor Ion Draganoiu
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Doutrelant, Diego Gil

Mots clés

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Résumé

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L’objectif de la thèse a été d’étudier la structure, la fonction et la plasticité au cours du temps du chant d’un oiseau mâle adulte, la fauvette à tête noire Sylvia atricapilla. L’influence de différents comportements migratoires sur les caractéristiques du chant, sur la maintenance des dialectes et sur l’apprentissage a également été étudiée chez deux populations, une migratrice (représentée par 2 groupes à Paris) et une sédentaire (représentée par 3 groupes en Corse). Le chant de cette espèce est constitué de deux parties aux caractéristiques acoustiques bien distinctes, le warble et le whistle. Nos expériences de diffusion montrent que chacune des deux parties peut provoquer une réponse territoriale des mâles. Ce chant en deux parties permet probablement aux fauvettes de transmettre des informations différentes, destinées à différents auditoires, proches et lointains, mâles et femelles. Nos analyses génétiques par microsatellites ne montrent pas de structure génétique des groupes et populations. Néanmoins, nous avons montré l’existence de variations micro-géographiques au niveau de la composition en syllabes et en séquences de syllabes de cette seconde partie du chant. Bien que le renouvellement des individus soit plus important chez les migrateurs que chez les sédentaires, les 2 populations ont un taux de partage de syllabes et de phrases équivalent au sein des groupes. Nous avons cependant observé que les individus migrateurs ont un répertoire de syllabes 2 fois plus grand mais une diversité de phrases partagées 2 fois moins grandes que les sédentaires. Le suivi d’individus sédentaires sur plusieurs années consécutives a permis de montrer que l’espèce faisait preuve d’une plasticité vocale puisqu’on observe un plus grand partage de syllabes et de phrases intra année qu’inter année au sein des groupes. Même si les individus semblent modifier le contenu de leurs chants chaque année, nous n’avons pas réussi à mettre en évidence par des expériences de diffusion en milieu naturel un apprentissage à l’âge adulte de nouvelles syllabes ou de nouvelles phrases.