Thèse soutenue

Trois essais sur l'économie de la congestion dans les transports publics

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Auteur / Autrice : Guillaume Monchambert
Direction : André de Palma
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 26/10/2015
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....) - Centre d'économie de la Sorbonne
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....)
Jury : Président / Présidente : Erik T. Verhoef
Examinateurs / Examinatrices : André de Palma, Erik T. Verhoef, Marc Ivaldi, Stef Proost, Robin Lindsey, Patrick Bonnel
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Ivaldi, Stef Proost

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse s'intéresse aux fondements du comportement des usagers face à la congestion dans les transports publics. Elle se compose de trois essais distincts. Les deux premiers essais examinent l'adaptation des usagers au manque de ponctualité et à l'inconfort. Le troisième essai offre une analyse empirique de l'effet « foule ». Dans le premier chapitre, je présente un modèle de compétition bimodale entre une ligne de transport public sujette aux retards, et un mode alternatif. A l'équilibre du marché, le niveau de fiabilité choisi par la firme en charge des transports publics augmente avec le prix du mode alternatif via un effet « demande » évoquant l'effet Mohring. L'étude de la qualité de service optimale montre que souvent, la fiabilité des transports publics et donc leur fréquentation à l'équilibre sont inférieurs à ce qu'ils seraient à l'optimum social. Dans le second chapitre, afin d'étudier le coût de l'inconfort et ses implications quant au choix de l'heure de déplacement, je développe un modèle structurel dans lequel les usagers des transports public choisissent entre voyager dans un véhicule bondé et arriver à destination à l'heure désirée ou alors voyager plus tard ou plus tôt pour éviter la foule. J'établis la distribution des usagers parmi les véhicules à l'équilibre et à l'optimum social, et montre que l'optimum social peut être décentralisé par une tarification fine par véhicule. Les propriétés du modèle sont comparées avec celles du modèle du « bottleneck » et des modèles de congestion routière. Dans le troisième chapitre, j'analyse l'influence de la densité d'usagers sur la satisfaction liée au confort durant un déplacement en transport public. De plus, je décris l'anatomie de l'effet « foule » en testant différents aspects (odeur, bruit, position debout...) comme des causes d'inconfort lorsque la densité d'usagers augmente. J'identifie un net effet « foule » : en moyenne, un usager supplémentaire par mètre carré diminue de 1 la satisfaction liée au confort qui est mesurée sur une échelle de 0 à 10. Je ne trouve pas de corrélation entre temps de transport et l'effet « foule ». Cependant, cet effet augmente avec le revenu des usagers. Trois causes de désutilité liée à la foule sont identifiées : une plus grande probabilité de devoir voyager debout, un usage limité du temps, et des conditions de déplacement plus bruyantes. Ces désagréments sont plus importants chez les femmes et les usagers les plus aisés.