Thèse soutenue

Observation de la Terre et stéréoscopie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Carlo De Franchis
Direction : Jean-Michel Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques appliquées
Date : Soutenance le 05/10/2015
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de mathématiques Hadamard (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....)
Laboratoire : Centre de mathématiques et de leurs applications (1990-2019 ; Cachan, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : François Goulette
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Morel, François Goulette, Pascal Monasse, Gabriele Facciolo, Jean-Marc Delvit, Hélène de Boissezon, Pablo D'Angelo
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Monasse, Marc Pierrot-Deseilligny

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse étudie les problèmes posés par l’estimation automatique de modèles numériques d’élévation de la surface terrestre à partir de photographies prises par des satellites. Ce travail a bénéficié d’une collaboration avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) sur le développement d’outils de vision stéréoscopique pour Pléiades, le premier satellite d’observation de la Terre capable de produire des paires ou triplets d’images quasi-simultanées. Le premier chapitre de la thèse décrit un modèle simplifié de caméra pushbroom destiné aux satellites d’observation de la Terre, et aborde le problème de la correction des données de calibration en faisant intervenir des mesures externes. Ce chapitre propose un nouvel algorithme pour affiner les paramètres d’orientation du satellite à partir d’un jeu de points de contrôle. Il est utilisable pour tous les satellites munis de caméras pushbroom. Dans le but d’appliquer aux images satellitaires les nombreux algorithmes de mise en correspondance stéréoscopique développés en traitement d’images et en vision par ordinateur, le deuxième chapitre explore l’adaptation de la théorie de la rectification épipolaire aux images prises par des caméras pushbroom. La rectification épipolaire est utilisée habituellement pour réduire la complexité du problème de mise en correspondance stéréoscopique, et permet d’appliquer les algorithmes les plus récents à des images satellitaires. Le chapitre suivant étudie les effets des erreurs de calibration géométrique sur la rectification et propose une méthode pour éliminer leur impact sur la mise en correspondance. Le quatrième chapitre décrit et analyse en détails une implémentation de l’algorithme Semi-Global Matching (SGM), classé actuellement parmi les meilleurs algorithmes de mise en correspondance stéréoscopique. En se fondant sur une réinterprétation récente de SGM, ce chapitre en propose une variante qui permet de réduire d’un facteur cinq son écart en énergie par rapport aux algorithmes de référence pour la minimisation de champs aléatoires de Markov. En assemblant les blocs algorithmiques décrits dans les chapitres précédents, le cinquième chapitre décrit S2P, une chaîne stéréoscopique complète qui produit des modèles numériques d’élévation à partir d’images satellitaires. Un modèle d’évolution de paysage est présenté dans le sixième chapitre comme exemple d’application. Le modèle est utilisé pour simuler numériquement la structure fine du réseau hydrographique sur des modèles numériques d’élévation obtenus à partir d’images prises par Pléiades. Le code source de la chaîne S2P2 est distribué en tant que logiciel open source. Afin d’assurer la reproductibilité des résultats obtenus, les algorithmes implémentés dans S2P sont en cours de publication dans le journal IPOL, accompagnés de descriptions et d’analyses détaillées, de codes sources documentés et de démonstrateurs en ligne.