La musique du ballet Giselle d'Adolphe Adam
Auteur / Autrice : | Séverine Etcheto |
Direction : | Violaine Anger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance le 27/11/2015 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Synergies langues arts et musique (Évry) |
établissement de préparation de la thèse : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Damien Colas |
Examinateurs / Examinatrices : Marina Nordera | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Moysan, Hélène Laplace-Claverie |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Si le ballet romantique Giselle est largement étudié par les historiens de la danse, l’accent est généralement porté sur la chorégraphie, les danseurs, les chorégraphes voire les décorateurs mais curieusement pas sur la musique en tant que telle. Or, il s’agit pourtant d’une œuvre particulièrement riche au niveau musical : ainsi, la musique de ce ballet d’Adolphe Adam doit constituer un objet de recherche à part entière.Cette thèse pose les bases d’une approche philologique de la partition, par le biais de l’étude et de la confrontation des sources originales. Elle détaille les diverses éditions de la partition dans une démarche qui contribue à l’établissement d’une édition complète de la partition de 1841 destinée à servir de version de référence.Certains critiques de l’époque ont souligné que la musique de ballet pouvait possiblement recéler davantage de significations que la musique d’opéra du fait qu’une partie du sens est pris en charge à l’opéra par le texte parlé ou chanté. En l’absence de texte parlé dans le domaine du ballet, cette dimension ''expressive'' va être véhiculée par la musique. Cette thèse s’intéresse donc également à la manière dont fonctionne ce processus de narration dans un système d’expression qui use d’un langage non pas verbal mais gestuel et musical : la narration ne pouvant plus être assumée par les mots, dans quelle mesure et par quels moyens est-elle prise en charge par la musique, et a fortiori par la danse ? Après avoir détaillé l’articulation du discours musical avec le livret, et montré comment la musique de Giselle explore et redéfinit les frontières entre réel et irréel, naturel et surnaturel, nous nous sommes intéressés à l’étude de cette musique dans son rapport à la chorégraphie. L’analyse de la partition nous a permis de nous interroger sur la manière dont le mouvement est pensé en lien avec la musique. L’étude des ressorts de l’écriture musicale nous a amené à comprendre comment la musique peut non seulement assumer une part de narrativité, mais peut aussi inclure, dans son discours, le geste du danseur. Notre approche met donc l’accent sur la dimension gestuelle et corporelle de la musique de ballet d’Adam.