Thèse soutenue

Dp412e : une nouvelle isoforme embryonnaire humaine de la dystrophine

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Auteur / Autrice : Emmanuelle Massouridès
Direction : Christian Pinset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 01/12/2015
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Structure et dynamique des systèmes vivants (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Jamel Chelly
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Emmanuel Mangeot, Raphaël Scharfmann

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une myopathie dévastatrice récessive liée au chromosome X. Cette pathologie est due à la présence de mutations dans le gène DMD codant pour la dystrophine. Le rôle de cette protéine est encore l’objet de nombreuses interrogations et elle pourrait être impliquée dans le développement de la DMD in utero. Les cellules souches pluripotentes humaines (hPSCs) traitées par le BMP4 (bone morphogenetic protein 4) nous ont permis d’étudier les premières étapes de la myogenèse dans un contexte normal et DMD.De façon inattendue, les hPSCs traitées par le BMP4 expriment un transcrit long DMD à un niveau similaire à celui observé dans le muscle squelettique adulte. Ce transcrit possède un exon 1 spécifique et non traduit identifié par 5’RACE PCR dont la séquence est conservée uniquement dans un sous-groupe d’anthropoïdes comprenant l’Homme. L’isoforme de la dystrophine correspondante est caractérisée par un domaine tronqué de fixation à l’actine à l’extrémité N-terminale. Cette protéine de 412 kD a été détectée par Western blot dans des hPSCs normales traitées par le BMP4 ainsi que dans des corps embryoïdes. Suite à des analyses extensives démontrant que son expression était restreinte aux toutes premières étapes de la différenciation, cette nouvelle isoforme a été nommée ‘Dp412e’.Cette étude valide l’utilisation des hPSCs pour analyser les étapes précoces du développement humain dans un contexte normal et pathologique et a conduit à la découverte d’une nouvelle isoforme embryonnaire humaine de la dystrophine de 412 kD. L’étude de la régulation et des fonctions associées à cette nouvelle isoforme contribuera à mieux comprendre la physiopathologie de la DMD et les défauts développementaux potentiels. Le modèle inductible par le BMP4, simple, rapide et robuste, procurant une grande quantité de transcrits longs DMD et la protéine correspondante, est déjà bien adapté aux approches de criblage à haut débit et à haut contenu. Une première preuve d’efficacité de ce modèle a d’ailleurs été réalisée avec succès grâce à une modification par saut d’exon du transcrit Dp412e. La disponibilité de cette plateforme cellulaire performante accéléra le développement, la validation et l’amélioration de thérapies géniques DMD.