Influence des facteurs biogéochimiques et de l'ajout de biosurfactant sur la biodégradation des HAP dans des sols contaminés de manière diffuse
Auteur / Autrice : | Marc Crampon |
Direction : | Franck Le Derf, Florence Portet-Koltalo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale normande de chimie (Caen) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Chimie organique, bioorganique : réactivité et analyse (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2000-....) - Communication bactérienne et stratégies anti-infectieuses (Evreux2022-....) |
Résumé
Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) sont des polluants ubiquitaires dans l’environnement qui présentent des propriétés toxiques et cancérigènes pour l’Homme. Issus de sources d’émission multiples, ils se déposent ensuite dans l’environnement, et notamment dans les sols, qui représentent une ressource importante et non renouvelable. Ces travaux proposent d’étudier différents aspects liés à la pollution des sols par les HAP : (i) leur biodégradation naturelle sur cinq sols pollués de manière diffuse mais chronique et l’impact de leur biodisponibilité, en relation avec les propriétés bio-physico-chimiques de ces sols, (ii) l’impact des populations bactériennes du sol sur la dégradation des HAP, et notamment du phénanthrène (PHE) par une approche de DNA-SIP, (iii) la caractérisation de souches de Pseudomonas spp. Dégradant le PHE, dans des perspectives de bioaugmentation et (iv) l’étude de l’impact d’un procédé de biostimulation par augmentation de la biodisponibilité (utilisation de biosurfactants). Il a ainsi été montré que dans des sols fraichement contaminés aux HAP, la biodisponibilité (évaluée par des méthodes de référence et de nouvelles méthodes originales) n’est pas le facteur prépondérant limitant la biodégradation, contrairement aux paramètres biologiques du sol. En effet, une plus forte abondance de bactéries de la classe des Betaproteobacteria semble particulièrement bien corrélée à une meilleure dégradation des HAP légers. De plus, deux souches de Pseudomonas spp. Ont présenté de bons résultats de dégradation du PHE et constituent donc des souches intéressantes dans des perspectives de bioaugmentation. Enfin, l’ajout de biosurfactant (rhamnolipide) dans le sol a permis de remobiliser le PHE adsorbé sur la phase solide (dans des conditions contrôlées), mais son impact sur les cinétiques de dégradation et sur les populations bactériennes impliquées dans cette dégradation a été relativement modéré, même si certaines bactéries ont vu leur implication dans la dégradation du PHE augmenter significativement en présence de rhamnolipide.