Thèse soutenue

Le cellier médiéval en Normandie orientale : contribution à l'étude des utilisations, implantations et architectures des caves et celliers dans la Normandie orientale du second Moyen Âge, principalement dans les établissements monastiques

FR
Auteur / Autrice : Gilles Deshayes
Direction : Anne-Marie Flambard Héricher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et archéologie médiévales
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Rouen
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Luc Bourgeois, Arnaud Timbert
Rapporteur / Rapporteuse : François Blary, Dany Sandron

Résumé

FR  |  
EN

Au cours du second Moyen Age, de nombreux celliers ont été construits, agrandis ou transformés en Normandie orientale. Le cellier est un espace économique polyvalent, fréquenté régulièrement, destiné à stocker, conserver et protéger des biens matériels (surtout des fûts de vin). Introduite par une analyse de la sémantique médiévale du cellier et de la cave, la recherche a été axée sur leurs utilisations, implantations et architectures, au travers de la documentation écrite, iconographique et archéologique. Les relevés et études monographiques ont surtout renseigné des résidences seigneuriales, plus particulièrement les abbayes. À l'échelle d'une région les angles d'approche du sujet fournissent une vision d'ensemble des celliers maçonnés, souvent voûtés, et au sein des activités qui leur sont associées, des chantiers de construction aux utilisations du quotidien. La diversité des sites et des paysages engendre celles des usages des celliers, de leur dimensions et de leurs modes de gestion (vignobles, résidences, quartiers urbains). Pratiques, contenus et contenants ont pu évoluer au cours de la période, témoins de la lente et partielle disparition des celliers peu encaissés au profit de caves profondes et parfois souterraines. L'usage et le paysage dictent l'implantation opportuniste ou contrainte du cellier, proche d'espaces associés. Les plans, élévations, voûtes, ouvertures, matériaux et techniques de construction caractérisent les vestiges et constituent des éléments de datation. Pendant deux siècles, les celliers quadrangulaires furent secondés par les « caves à cellules », abondantes dans la moitié sud-est de la région et dans une grande variété de sites ruraux.