Quelle autogestion des pratiques sociolinguistiques haïtiennes dans les interactions verbales scolaires et extrascolaires en Haïti ? : une approche sociodidactique de la pluralité linguistique
Auteur / Autrice : | Bartholy Pierre Louis |
Direction : | Philippe Blanchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 15/12/2015 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Laboratoire : Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones - information, communication, sociolinguistique | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Di Meglio |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Clerc Conan | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alain Di Meglio, Marielle Rispail |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche basé sur une approche empirico-inductive est une description analytique et une synthèse interprétative des pratiques sociolinguistiques haïtiennes à partir des représentations du français et du créole (langues co-officielles). Situé largement devant le créole haïtien et l’anglais, le français se trouve au centre de la demande sociale pour son rôle dans l’insertion socioprofessionnelle en Haïti. De par sa fonction de langue seconde par rapport au créole, langue première en Haïti, il génère des phénomènes de discriminations, d’insécurité et de sécurité dans les interactions verbales scolaires et extrascolaires. Dans ce contexte, le créole francisé comme indice d’une double identité apparente (créolofrancophone) des scolarisés ne peut remplacer le français. L’autogestion de la pluralité linguistique haïtienne est alors envisagée dans une sociodidactique de « terrain » afin de réduire l’insécurité linguistique et faciliter la réussite éducative. Cette recherche propose comme démarche, une « didactique énonciative contextualisée » considérant le français haïtien comme un construit à partir des ressources linguistico-culturelles locales autogérées et partagées et capable de transposer les pratiques quotidiennes extrascolaires des apprenants locuteurs en pratiques scolaires ordinaires pour libérer la parole.