Pratiques langagières et processus dialogiques d’identification sur les réseaux socionumériques : le cas de la langue bretonne
Auteur / Autrice : | Jean-François Blanchard |
Direction : | Ronan Le Coadic |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 19/06/2015 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique | |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Bouvier |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Blanchet, François Demers | |
Rapporteur / Rapporteuse : Érik Neveu, Eva Vetter |
Mots clés
Résumé
Internet et les réseaux socionumériques (RSN) constituent, pour la langue bretonne, un contexte récent dans les pratiques sociales à partir duquel peuvent s’observer des formes de recontextualisation d’une langue minorée en situation de post‐diglossie. Cette thèse propose d’en décrire les évolutions à l’aide d’un modèle dialogique d’élaboration d’identité qui offre trois pôles d’analyse : les formes de l’institutionnalisation de la langue dans la société, les représentations sociales de la langue et les pratiques sociales constituant des expressions d’appartenance. Ce modèle dialogique de processus, dont la conception est étayée par des travaux d’histoire sociale, est d’abord instancié au plan sociolinguistique, afin de montrer les conditions de l’intervention glottopolitique des RSN dans le contexte post‐diglossique. Le modèle conceptuel est ensuite exploité dans l’analyse étendue des formes de sociabilité que les RSN organisent, facilitent et structurent ycompris dans le champ des médias et de la communication publique. Enfin, le modèle permet de juxtaposer l’analyse sociopolitique de la revendication bretonne à la théorie sociopolitique de l’espace public sur les trois pôles d’analyse de la place des RSN : la construction de problèmes publics comme institutionnalisation, la construction symbolique de l’identité territoriale et la citoyenneté comme pratique sociale et forme d’appartenance. Les interventions glottopolitiques libérales développées autour des RSN concourent à des formes d’institution de la langue fondées à la fois sur la capacité d’autonomie des acteurs sociaux à construire l’espace régional mais aussi sur les conditions du marché