Adolescence et addictions : quelles interventions envisager pour les parents de jeunes consommateurs ?
Auteur / Autrice : | Nathalie Sierra-Scroccaro |
Direction : | François Sauvagnat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 15/01/2015 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Houari Maïdi |
Examinateurs / Examinatrices : Philip D. Jaffé | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gérard Poussin, Olivier Douville |
Mots clés
Résumé
Les addictions constituent un problème majeur de santé publique et soulèvent de nombreuses questions sur le plan clinique et psycho-pathologique ainsi que sur leur prise en charge. Toutefois, si elles sont d’un intérêt certain dans le domaine de la recherche scientifique, ce n’est que récemment que la souffrance des proches, et plus encore celle des parents de jeunes adolescents, sont l’objet de travaux pour les chercheurs comme pour les professionnels.L’objectif de cette recherche qualitative et exploratoire est d’étudier les vécus des parents d’adolescents ayant des pratiques addictives. Elle est réalisée au sein d’un dispositif de prévention en addictologie.Ce sont en majorité des mères qui consultent pour leurs fils. Généralement, ces adolescents ou jeunes adultes sont âgés entre 15 et 23 ans, aux prises avec un problème de consommation de cannabis, d’alcool, de jeux vidéo et vivent chez leurs parents.Six formes de vécus parentaux et certaines configurations familiales en lien avec les conduites addictives des adolescents ont pu être identifiées à l’aide de quinze vignettes cliniques.Les addictions des jeunes interpellent la fonction maternelle, en tant que médiatrice de la fonction paternelle. De même, le sujet adolescent convoquerait chez la mère, un objet répondant à la question du réel d’une autre jouissance, en tant qu’une suppléance à l’absence de signifiant.Ces résultats permettent d’interroger les possibilités d’interventions en clinique auprès de ces familles d’une part, et de réfléchir à un nouveau dispositif d’accompagnement médico-psycho-social d’autre part.