Biopolitique et barrières frontalières : le cas des frontières de l'Inde
Auteur / Autrice : | Marie Didiot |
Direction : | Stéphane Rosière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie physique, humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 09/12/2015 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (HABITER) Espace Politique et aménagement |
Jury : | Président / Présidente : François Durand-Dastès |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Rosière, Régis Matuszewicz | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Foucher, Anne-Laure Amilhat-Szary |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Loin de disparaître dans le cadre de la mondialisation des échanges, les frontières de l’Union indienne s’effacent devant certains flux pour se manifester vivement devant les flux jugés indésirables. Parallèlement au renforcement des contrôles des passages transfrontaliers, trois des six dyades de l’Union indienne font l’objet d’une teichopolitique, c’est-à-dire de la construction d’une barrière frontalière. Ces trois barrières ont pour objectif de réorienter tous les flux vers des points de passage où un tri est effectué entre les flux qui peuvent entrer sur le territoire et ceux qu’il convient de refouler. Les flux sont ainsi hiérarchisés en fonction de leur degré de désirabilité. Ils sont alors traités de manière différentielle en fonction des risques qu’ils représentent pour la sécurité de la société indienne. Les principaux flux indésirables sont les migrations clandestines, les trafics illicites et illégaux et les mouvements d’activistes dont les projets vont à l’encontre des intérêts indiens. L’hypothèse principale de cette thèse est que les trois barrières frontalières érigées par le gouvernement indien depuis le début des années 2000 sont des dispositifs biopolitiques dans la mesure où leur objectif est de filtrer les flux pour empêcher les entrées indésirables sur le territoire indien. Bien plus, ces barrières sont les manifestations de la radicalisation contemporaine du biopouvoir indien. L’objectif de cette thèse est d’appliquer une réflexion biopolitique à l’analyse des barrières frontalières indiennes et de poser les bases d’un système explicatif de ces phénomènes. Cette recherche a été initiée afin de mieux appréhender la théorisation de ces objets géographiques et géopolitiques.